Avant un ultime déplacement en terres catalanes, le Stade Toulousain, déjà qualifié, refuse toute forme de relâchement. À quelques encablures des phases finales, l’un des piliers emblématiques du club affiche la couleur : hors de question de galvauder ce choc face à une USAP en quête de maintien. Le mot d’ordre est clair : intensité maximale.
Pas question de gérer : Toulouse attend un bras de fer dans le Tarn
Alors que la 26e et dernière journée de la saison régulière du Top 14 se profile ce samedi 7 juin (21h05), l’heure n’est pas à la décontraction chez les Rouge et Noir. Le déplacement à Aimé-Giral est pris très au sérieux par les hommes d’Ugo Mola, bien conscients de l’enjeu vital côté catalan.
« On court toujours après ça, essayer de maîtriser le plus possible ce qu’on peut maîtriser : notre jeu d’avants, notre conquête. […] On s’attend ce week-end à une grosse réponse de Perpignan. […] Ça sera un très, très grand match face à une très belle équipe de Perpignan », prévient le pilier gauche international Cyril Baille via La Dépêche, qui ne cache pas le respect que lui inspire l’adversaire du jour.
Un avertissement clair : “On se fera défoncer”
Même si Toulouse est assuré de sa qualification, pas question de faire l’impasse. Ce match, le vestiaire le prépare avec la même rigueur qu’un quart de finale. « Si on y va en demi-teinte, je pense qu’on va être reçus comme il faut. […] Honnêtement, si on n’y est pas, on se fera défoncer », lâche sans détour le pilier.
Un souvenir cuisant de l’an passé plane encore : un revers à Perpignan malgré une préparation sérieuse. Cette fois, pas de faux pas permis.
Un traumatisme encore vivace après la demi-finale perdue
La défaite face à l’UBB en demi-finale de Champions Cup a laissé des traces. Depuis, le groupe tente de retrouver ses repères. « On a été dépassés dans le jeu, dans l’intensité, donc je pense que ça a fait du mal à tout le monde. […] L’intensité aux entraînements commence vraiment à monter, on commence à retrouver un petit peu de liant entre nous », confie-t-il, déterminé à remettre Toulouse sur les rails avant les phases finales.
Simplicité et lucidité, les deux clés de la relance
Face aux doutes, une seule solution : revenir aux fondamentaux. « Oui, plus de simplicité et surtout des fois arrêter un peu de réfléchir. […] Ce qui a fait qu’on a toujours été bons et qu’on a gagné des matchs et des titres, c’est qu’on jouait simple. Et tout ce qu’on faisait, on le faisait à 100 % et on y croyait », analyse-t-il lucidement.
S’il reconnaît que la saison n’a pas été linéaire, il reste confiant : « Dire qu’on n’est pas dans le vrai, je ne pense pas. Mais on a juste deux, trois choses à régler sur notre jeu ».
Le souvenir des saisons passées, une expérience précieuse
Déjà rompu à l’enchaînement des phases finales, le joueur refuse pourtant toute comparaison. « Chaque saison est différente. On a peut-être l’impression de maîtriser les choses qu’on ne maîtrise pas et vice-versa. […] Potentiellement, il peut nous rester deux matchs contre trois matchs, et ce sont les deux ou trois matchs les plus importants de la saison ».
Objectif : maximiser la confiance, remettre le jeu en place et attaquer les phases finales avec le bon tempo.
Retour de blessure, gestion de la douleur et concurrence féroce
Blessé à la cheville durant l’hiver, le pilier revient progressivement, non sans douleur. « J’ai encore quelques douleurs, quelques raideurs. […] Le chirurgien m’avait dit que j’en avais pour une petite année, j’ai encore un petit peu mal, donc je suis dans les délais », explique-t-il, pragmatique.
La concurrence, elle, n’a jamais faibli. « La concurrence a été forte depuis cinq, six ans, et c’est pour ça aussi qu’on a gagné des titres. […] T’as envie de t’étalonner avec les meilleurs ». Pour lui, l’émulation interne est saine et moteur de performance.
Tournée en Nouvelle-Zélande en ligne de mire ?
La perspective d’une tournée estivale avec les Bleus chez les All Blacks fait rêver, mais ne détourne pas l’attention de l’essentiel. « Une tournée en Nouvelle-Zélande – j’en ai fait une qui avait été un peu compliquée mais […] c’était assez incroyable. […] Ce sont des moments incroyables à vivre en tant que joueur de rugby », confie-t-il, le regard tourné vers l’avenir… mais les crampons bien ancrés dans le présent.
