C’est désormais acté : Pau a assuré son maintien en Top 14.
Interrogé via Midi Olympique, l’ailier Palois Théo Attissogbe s’est confié sur le sujet.
Il savoure. Extrait:
Je ne sais pas si c’est un soulagement mais c’est bien d’être totalement tourné vers le haut et détaché de cette “pression” du maintien. C’est quelque chose de bien pour le club et le groupe. Désormais, nous sommes tournés vers ce dernier match avec l’envie de montrer un super visage. Nous ne sommes pas mathématiciens : on va tout donner pour bien finir cette saison.
Il espère que l’équipe Béarnaise terminera sa saison sur une victoire, et pourquoi pas accrocher le top 6. Extrait:
Terminer sur deux victoires serait super, c’est l’objectif de ce bloc. On s’est donné de la confiance en remportant les deux derniers matchs du bloc précédent, ce qui a stoppé l’hémorragie des trois défaites de suite en mars et avril. Nous sommes sur une bonne dynamique et nous sommes tournés sur ce dernier match avec beaucoup d’appétit. On fera les comptes à la fin.
Il espère également que Pau pourra se qualifier, pour la première fois de son histoire, pour la grande Coupe d’Europe. Extrait:
Se qualifier dans cette “grande Coupe d’Europe” pour la première fois serait un marqueur fort de l’évolution du club. Ce top 8 nous avait échappé dans les derniers instants l’année dernière. Il serait la récompense d’une saison qui n’a pas été tout le temps rose, avec beaucoup de blessés notamment en début de saison. Ça récompenserait le groupe, les supporters et un projet palois qui se veut ambitieux.
Nous avons l’impression d’avancer et de progresser lors de ces dernières années, nous mettons en place un projet de plus en plus ambitieux et nous sentons une évolution au sein du club. Mais si cela ne se caractérise pas par des résultats concrets et une place dans ce top 8, c’est sûr que ça va commencer à être frustrant. Nous avons la volonté de nous payer, ce qui n’a pas été le cas l’année dernière.
Il souhaite voir son équipe gagner tous ses matches à la maison lors des saisons à venir. Extrait:
Nous avons connu la défaite à trois reprises à la maison, dont une très frustrante face à l’UBB. Ce sont des axes de progression sur lesquels nous allons vraiment devoir nous pencher si nous voulons prétendre à aller plus haut dans ce championnat. Il va falloir qu’on montre plus de consistance sur une saison complète et j’ai l’impression que c’est le mot qui revient beaucoup quand on parle de nous ces dernières saisons. Je pense que nous sommes en voie d’amélioration mais peut-être qu’il manque quelques petites clés à trouver.
Il évoque ensuite sa saison, sur le plan personnel. Extrait:
On m’a beaucoup parlé de cette deuxième saison. Il a fallu se remettre dans le moule assez vite et les débuts n’ont pas été ceux espérés. J’ai su rebondir et je suis finalement content de ma saison. J’ai pu avoir trois nouvelles sélections avec le XV de France, j’ai participé au Tournoi des 6 Nations victorieux… Sur ce point-là, c’est très gratifiant. En club, j’ai pu prendre d’autres responsabilités, notamment en jouant beaucoup plus à l’arrière. Je suis très content de ça et j’espère pouvoir aider l’équipe à performer, que ça continuera le plus longtemps possible.
Il a savouré sa première participation au Tournoi des Six-Nations. Extrait:
De très bons souvenirs ! Quand je suis monté à Marcoussis, j’avais l’ambition de participer pleinement à cette compétition mais je savais que ça n’allait pas être quelque chose d’aisé. L’opportunité s’est présentée à moi dès le premier match, après la blessure de Damian (Penaud). J’étais content d’avoir la confiance du staff et j’ai essayé de la rendre. Ça s’est plutôt bien passé lors de la première rencontre et après, j’ai pu participer au match contre l’Italie. Ce qui m’a plu, c’est que tout au long du Tournoi, je suis resté au sein de ce groupe. Même quand je ne jouais pas, je faisais partie des joueurs supplémentaires. Ça donne l’envie, l’ambition et la volonté de prendre part à tous les matchs du XV de France.
Il évoque aussi sa concurrence avec Damian Penaud. Extrait:
Forcément. Damian, ça fait énormément d’années qu’il est à ce niveau-là. Le fait qu’il y ait eu cette réflexion entre nous deux, c’est cool. Il faut continuer à performer tous les week-ends pour évoluer et continuer à espérer aller chercher ce maillot le plus de fois possible.
Il espère pouvoir participer à la Tournée des Bleus, en Nouvelle-Zélande. Extrait:
J’ai d’abord faim du dernier match championnat ! Mais c’est sûr qu’après ça, il y aura une belle tournée à préparer, je l’espère. Dans un petit coin, au fond de ma tête, j’y pense. À mon échelle, j’ai eu la chance de jouer les Baby Blacks lors du championnat du monde U20. C’était déjà quelque chose d’incroyable. La préparation du match est spéciale. Une tournée en Nouvelle-Zélande, ça n’arrive peut-être qu’une fois dans une vie. C’est une opportunité que j’ai envie de saisir. J’essaie de faire les meilleurs matchs possibles, pour voir mon nom sur cette liste.
Jeune, je regardais des vidéos de Beauden Barrett, qui avait été élu deux fois consécutivement meilleur joueur du monde. Il jouait beaucoup à l’arrière à ce moment-là et c’est quelqu’un qui m’a beaucoup inspiré par sa classe, sa vitesse et sa vista. En 2015, j’étais vraiment impressionné par Milner-Skudder, qui jouait à l’aile et qui avait des crochets vraiment dévastateurs. C’est ce rugby d’évitement qui me plaît.
