L’USAP n’a plus le droit à l’erreur. Ce samedi, dans un Stade Aimé-Giral annoncé à guichets fermés, les Catalans accueillent le champion de France en titre pour la dernière journée de la phase régulière.
Barragistes à l’heure d’aborder ce choc, les hommes de Patrick Arlettaz devront faire tomber Toulouse pour espérer se maintenir directement en Top 14, sans passer par un match de barrage.
Lucas Dubois, cadre du vestiaire sang et or, affiche une ambition décomplexée et un esprit de combat. Il s’est confié via Midi Olympique.
Un match de gala… et de tous les enjeux
À quelques heures d’un affrontement décisif, Lucas Dubois ne se cache pas : « On va essayer de se faire plaisir, de retrouver notre jeu. Cela fait quelques rencontres où c’est compliqué. On sait que Toulouse affectionne ce jeu-là aussi. Donc on va tout faire pour mettre les ingrédients, se régaler avec notre rugby et tout lâcher car il n’y aura plus rien à calculer sur le terrain. »
Car plus qu’un simple match, c’est une finale que s’apprête à disputer l’USAP. La pression est immense, mais l’arrière catalan préfère se concentrer sur l’essentiel : « On est surtout focus sur notre résultat. […] On veut gagner ce match à la maison, pour le public. On pensera aussi aux mecs qui vont partir. »
Un contexte émotionnel fort
Ce dernier rendez-vous sera aussi l’occasion de dire au revoir à plusieurs figures du club, comme Alan Brazo ou Lucas Bachelier. « Depuis plus de dix ans, ils ont vu chacun d’entre nous arriver au club. Il y aura forcément une pensée pour des cadres comme eux. On veut que ce chapitre se clôture du mieux possible. »
La symbolique de cette rencontre dépasse donc le simple enjeu sportif. C’est toute une génération qui s’apprête à tourner la page, et les Catalans ont à cœur d’écrire une dernière ligne victorieuse dans ce chapitre collectif.
Un défi de taille face à la machine toulousaine
Face à eux, les Haut-Garonnais présentent une armada capable de déplacer le ballon avec une rare intensité. Une problématique parfaitement identifiée par Dubois : « On connaît leurs qualités, et on a envie aussi d’exprimer les nôtres. […] Il faudra rendre le moins de munitions possible pour exister. »
L’USAP sait qu’elle ne survivra pas sans une discipline irréprochable et une conservation précieuse. À cela s’ajoute un besoin de réalisme, encore trop souvent défaillant cette saison. « Si nous parvenons à tenir plus longtemps le ballon, à faire des séquences plus longues dans les zones de vérités […]. Il faut vraiment combler cela, et ne rien donner à Toulouse. »
Une ferveur populaire comme levier
Dans un stade bouillant et porté par un public fidèle, Perpignan veut croire à son destin. Le coup d’envoi sera donné à 21h, dans une ambiance électrique. « C’est une rencontre à 21 heures, le stade sera encore plein. […] On va déjà rester sur ce qu’on s’est dit toute la semaine entre nous. »
Il ne reste plus qu’à répondre présent. Sans filet. Sans calcul. Et avec le cœur.
