L’US Montauban retrouve les sommets, et avec elle, une figure emblématique qui incarne à elle seule cette épopée : Jérôme Bosviel.
Quelques instants après la victoire arrachée face à Grenoble (24-19), l’ouvreur de l’USM, encore décisif avec un drop en finale, a livré un témoignage bouleversant au micro de Canal+, entre euphorie, reconnaissance et authenticité.
Visiblement submergé par l’émotion, le joueur, pilier du club depuis 2016, n’a pas dissimulé sa stupeur au moment de goûter à ce sacre historique : « C’est hallucinant, je pense qu’on ne réalise pas encore, le Top 14 viendra après. C’est une aventure humaine formidable. »
Mais au-delà de la victoire, Bosviel a surtout tenu à rendre hommage à ceux qui ont traversé les tempêtes bien avant cette éclaircie : « Là j’ai surtout une pensée pour les types qui ont mangé du pain noir, ça a été dur pendant quatre à cinq ans. J’ai une grosse pensée pour ces types-là qui ont permis que Montauban se maintienne en Pro D2. Parce que si aujourd’hui on vit une saison exceptionnelle, un titre de champion de France, c’est grâce à eux. Donc je les remercie. Ils se reconnaîtront. »
Dans un autre registre, plus frontal, le numéro 10 montalbanais a salué le courage de l’adversaire du jour, tout en rappelant la force mentale affichée par son équipe : « À chaud, j’ai envie de tirer un grand coup de chapeau à Grenoble. Ça fait trois ans qu’ils cherchent après ce titre. Cette année, en début de saison, je les avais donnés favoris avec peut-être Brive. »
Et d’ajouter dans un franc-parler qui en dit long sur l’état d’esprit du groupe : « On s’était dit avant le barrage à Colomiers qu’il fallait qu’on pose nos couilles sur la table. Et je pense qu’on l’a fait, c’est monstrueux. »
Dans cette ascension, Bosviel n’oublie pas l’importance des supporters, qu’il décrit comme un véritable moteur de l’exploit : « Ce n’est pas une ville, c’est un département qui mérite la montée et le titre. Les supporters ne nous ont jamais lâchés. Je ne sais pas combien il y en avait exactement. Je sais que dans le centre-ville de Montauban, c’était la folie. Je leur donne rendez-vous ce soir à Montauban et on va faire une bonne semaine de bringue. »
Le rideau tombe sur une saison exceptionnelle, mais l’histoire, elle, ne fait que commencer. Montauban s’apprête à retrouver l’élite, et avec un capitaine de cœur comme Bosviel, c’est tout un peuple qui s’apprête à vivre un rêve devenu réalité.
