Samedi soir, au GGL Stadium, Paul Willemse a fait ses adieux au public montpelliérain. Convalescent depuis octobre 2024 en raison de commotions cérébrales à répétition, le deuxième ligne international français pourrait bien ne jamais rejouer.
L’image était forte, chargée d’émotion. À l’issue de la défaite du MHR face à Clermont (10-23) lors de la 26e et dernière journée de Top 14, Paul Willemse est apparu sur la pelouse pour saluer le public et dire au revoir à un club qu’il a servi pendant neuf saisons.
Éloigné des terrains depuis octobre dernier pour raisons médicales, l’international français laisse planer un doute de moins en moins épais sur son avenir : la retraite semble inévitable.
Devant ses coéquipiers et les supporters, Willemse a livré un message d’adieu chargé de gratitude. Extrait :
« Merci à tous, au staff, à M. Altrad, aux coachs que j’ai eus, aux joueurs. Quand je suis arrivé, j’étais un jeune garçon, je suis devenu un homme. »
La dernière apparition du joueur sur un terrain de rugby remonte au 5 octobre 2024, lors d’un choc face au Stade Français. Victime d’une sixième commotion cérébrale en moins d’un an, le joueur avait été mis à l’arrêt complet par le docteur Éric Braugé. Un arrêt médical prolongé jusqu’à la fin de la saison.
Arrivé en 2015 en provenance de Grenoble, Willemse a longtemps été un pilier de la conquête héraultaise. Naturalisé français en 2018, il avait rapidement intégré les Bleus à l’occasion du Tournoi des Six Nations 2019. Mais à deux reprises, en 2019 comme en 2023, il avait manqué la Coupe du monde pour cause de blessures en préparation.
Dernier épisode en date : son retour en équipe de France en janvier 2024 pour suppléer Emmanuel Meafou. Un retour marqué par une exclusion précoce face à l’Irlande, lors d’un match lourd de conséquences pour les Bleus.
Montpellier termine la saison à une modeste 9e place, hors course pour la Coupe d’Europe. Le club tourne ainsi une page importante, et peut-être la dernière, d’un joueur au parcours marqué par les blessures, mais aussi par une fidélité sans faille à ses couleurs. Quant à Paul Willemse, le rugby semble devoir s’effacer devant la raison et la santé.
