Avec près de 3 millions de spectateurs dans les stades sur l’ensemble de la saison régulière, le Top 14 confirme son attractivité et entre dans une nouvelle ère de popularité. La Ligue nationale de rugby, chiffres à l’appui, savoure une dynamique sans précédent.
Avant même le coup d’envoi des phases finales, la Ligue nationale de rugby a déjà de quoi célébrer. Ce lundi 9 juin, l’instance a officialisé un chiffre symbolique et inédit : 2 932 750 spectateurs ont assisté aux rencontres de la saison régulière du Top 14, soit une progression de 6 % par rapport à la saison précédente. Une première qui permet au championnat de France d’établir une moyenne record de 16 114 spectateurs par match – un cap jamais franchi auparavant.
Alors que les barrages s’apprêtent à embraser Jean-Dauger (Bayonne – Clermont, vendredi) et Mayol (Toulon – Castres, samedi), le rugby hexagonal peut déjà tirer un bilan largement positif. Et l’engouement ne faiblit pas : les demi-finales de Lyon et la finale du Stade de France se joueront à guichets fermés.
Bordeaux, roi des tribunes
Parmi les clubs ayant attiré le plus de monde, l’Union Bordeaux-Bègles domine très largement avec une moyenne impressionnante de 32 864 spectateurs par match au stade Chaban-Delmas. Le Stade Toulousain, solide dauphin avec 21 746, s’appuie sur ses traditionnelles délocalisations au Stadium pour maximiser l’accueil du public.
Derrière eux, Toulon (18 463), Lyon (17 900) et Clermont (17 837) complètent le Top 5 des affluences.
Certaines moyennes dépassent même la capacité officielle des enceintes concernées. Une performance rendue possible grâce à des initiatives ponctuelles mais stratégiques, comme les matchs délocalisés de Toulon à l’Orange Vélodrome de Marseille ou de Toulouse au Stadium.
Une dynamique nationale
Au-delà des mastodontes, c’est tout le rugby français qui bénéficie de cette vague d’engouement. Cette saison, huit clubs sur quatorze ont battu leur record historique d’affluence : Bordeaux-Bègles, Bayonne, Castres, Pau, Clermont, Lyon, Perpignan et Vannes. Une progression homogène qui illustre la popularité croissante du Top 14, bien au-delà de ses bastions traditionnels.
Une tendance confirmée semaine après semaine, avec de nombreux stades régulièrement complets, des guichets pris d’assaut dès l’ouverture des ventes, et un public toujours plus fidèle.
L’impact des phases finales
La Ligue peut désormais capitaliser sur cette dynamique en s’appuyant sur les affiches des barrages, puis des demi-finales à Lyon, avant la grande finale à Saint-Denis. Ces dernières étapes, toujours très suivies, devraient achever de porter la saison vers des sommets historiques d’audience et d’engagement.
Loin d’être un simple effet de mode, cette explosion d’affluence traduit une structuration solide du rugby professionnel français, un attachement croissant du public et une montée en puissance du spectacle proposé chaque week-end. Le Top 14 n’a jamais été aussi populaire – et ce n’est sans doute qu’un début.