Le Racing 92 tourne une page. Après une saison morose conclue à la 10e place du Top 14, le club francilien entame un vaste remaniement de son effectif et de son staff. Entre départs confirmés, retours inattendus et recherche active de renforts, les Hauts-de-Seine s’apprêtent à vivre un été agité.
C’est d’abord la colonne vertébrale du vestiaire qui est en train d’être redessinée. Trois figures majeures ont récemment officialisé leur départ : le pilier international Thomas Laclayat, l’entraîneur des avants Dimitri Szarzewski, et surtout, Cameron Woki. Ce dernier, qui avait quitté l’UBB en 2022 dans un climat tendu pour rejoindre le Racing, a exprimé son souhait de retrouver le club girondin.
La décision de Woki était dans l’air depuis plusieurs semaines. L’international tricolore (31 sélections) a rencontré la direction francilienne pour faire part de son envie de rentrer à Bordeaux. Proche de Matthieu Jalibert, son ancien complice, Woki a été poussé par ce dernier à revenir. « Cela faisait plusieurs semaines que Woki laissait filtrer son désir de retour au bercail », glisse un proche du dossier.
Du côté de Bordeaux, la réticence initiale du président Laurent Marti, encore marqué par le départ express de Woki, a laissé place à une ouverture : le sacre européen de l’UBB, obtenu sans l’apport de son ancien flanker, a semble-t-il apaisé les tensions. Jeudi dernier, une visioconférence entre Jacky Lorenzetti et Laurent Marti a lancé les négociations : Bordeaux serait prêt à racheter la dernière année de contrat du joueur et à lui offrir un contrat de trois saisons, mais à des conditions salariales nettement revues à la baisse.
Pendant ce temps, Thomas Laclayat, peu utilisé depuis l’arrivée de Patrice Collazo aux commandes, rejoint la Section Paloise. Son départ libère une place importante dans la rotation du pack, que le club souhaite compenser rapidement.
Autre dossier sensible : Owen Farrell. L’ouvreur anglais souhaite retourner aux Saracens, mais un désaccord financier entre les deux clubs bloque encore son transfert. Le Racing réclame 250 000 euros pour libérer le joueur, contre 200 000 euros proposés par les Anglais. Un terrain d’entente pourrait néanmoins être trouvé prochainement.
Côté staff, le départ de Dimitri Szarzewski, qui aurait souhaité occuper le poste de manager principal, oblige le Racing à repenser son organigramme technique. Des discussions sont en cours pour désigner son successeur au poste d’entraîneur des avants.
Face à cette vague de départs, le Racing est déjà en chasse : un pilier droit, un numéro 8, un talonneur massif et un nouvel ouvreur sont recherchés pour combler les vides. Au poste de demi de mêlée, alors que Nolann Le Garrec et Clovis Le Bail sont sur le départ, les dirigeants se sont penchés sur le profil de l’Anglais Ben Spencer (Bath), selon Midi Olympique.
Une autre piste menait au Grenoblois Barnabé Couilloud. Mais selon Midi Olympique, le jeune joueur a prolongé de deux ans avec le FCG, mettant fin aux espoirs du Racing dans ce dossier.
Une chose est sûre : à l’aube de la saison 2025-2026, le Racing 92 prépare un profond lifting. Reste à savoir si ce chantier XXL portera ses fruits sur le terrain.