Il est l’un des rares joueurs à pouvoir inscrire trois drapeaux dans son parcours international. Après avoir porté les couleurs des Tonga en catégorie U20, puis celles de la Nouvelle-Zélande à 7, Salesi Rayasi va désormais représenter les Fidji sur la scène mondiale.
L’ailier du RC Vannes vient d’être appelé pour les deux grandes affiches estivales des Flying Fijians, face à l’Australie le 6 juillet et contre l’Écosse le 12 juillet à Suva.
Une récompense pour une saison convaincante en Top 14
Rayasi, 28 ans, est arrivé l’an passé à Vannes, où il s’est rapidement imposé comme l’un des éléments les plus percutants de l’effectif. Avec 6 essais inscrits en 19 matchs, dont un doublé remarqué à Bayonne, il a su convaincre non seulement en Bretagne, mais aussi au-delà des frontières françaises. Sa sélection parmi les 32 joueurs appelés par le nouveau sélectionneur Mick Byrne vient récompenser un exercice abouti.
Des racines multiples, un choix fort
Originaire de Wellington, Rayasi incarne à lui seul l’héritage polyculturel du Pacifique. Sa mère est originaire des Tonga, pays qu’il a représenté en U20. Son potentiel a ensuite été remarqué par la Nouvelle-Zélande, avec qui il a disputé plusieurs tournois internationaux de rugby à 7. Mais c’est finalement vers les Fidji, la patrie de son père – ancien international dans les années 1990 – que l’ailier a choisi de se tourner.
« Je suis honoré de pouvoir porter les couleurs de mon père. C’est une grande fierté pour moi et pour ma famille », a-t-il confié dans son entourage.
Le contingent fidjien de Top 14 bien représenté
Rayasi ne sera pas le seul représentant du championnat français dans cette tournée. Huit joueurs évoluant dans l’élite hexagonale figurent dans la liste fidjienne, à commencer par Luke Tagi et Sireli Maqala (Bayonne), Samuel Mativesi (Lyon), Setareki Turagacoke (Stade Français), Lekima Tagitagivalu (Pau), Vilimoni Botitu (Castres), Josua Tuisova (Racing 92) et Jiuta Wainiqolo (Toulon).
Cette diversité d’origine et de parcours reflète l’ouverture grandissante du rugby fidjien, qui entend capitaliser sur ses talents éparpillés à travers les plus grandes compétitions du monde.
Une page nouvelle dans un rugby mondialisé
À travers cette convocation, Salesi Rayasi devient un symbole de plus du rugby moderne, où la mobilité des joueurs, leurs racines multiples et l’évolution des règlements permettent à certains de vivre plusieurs vies internationales. Un défi qu’il aborde avec humilité, mais aussi avec ambition.
Un message fort, pour un joueur qui, à 28 ans, entame un nouveau chapitre de son histoire rugbystique, cette fois sous les couleurs du Pacifique.
