Ce vendredi soir, Bayonne accueillera Clermont au Stade Jean-Dauger dans le cadre d’un match de barrage du Top 14.
Interrogé via Midi Olympique, le président de Bayonne, Philippe Tayeb a évoqué la grosse effervescence autour de cette rencontre.
Il l’affirme : certains supporters ont fait 3h45 de queue pour obtenir un billet de stade.
Il confirme que la billetterie a été prise d’assaut. Extrait:
Il y a une effervescence à Bayonne. C’est sûr quand on atteint 3h45 d’attente, les gens se plaignent. Je leur ai dit vous avez lundi, vous avez mardi, on a même prolongé jusqu’à mercredi. Mais surtout, on a garanti toutes les places à nos abonnés. On est un club populaire et il faut quand même le rappeler. Nous avons enlevé des places de VIP pour privilégier notre population d’abonnés, et tout le monde sera servi. Alors, il y a eu l’affolement de ne pas avoir sa place, parce qu’on avait un quota de places à donner à la Ligue et à Clermont qui ne nous a rien renvoyé. Donc, ils seront tous présents aussi, les 1500 Clermontois. Mais voilà, tout le monde a été servi.
Et maintenant, on finit la vente avec quelques prioritaires qui vont pouvoir revenir pour acheter des dernières places. Mais le stade sera complet. On a un petit stade qui est en train de grandir aussi. Les derniers travaux de la tribune présidentielle seront livrés en septembre pour arriver à 14 500 places. Et puis, on arrivera, j’espère, à la dernière étape de finir avec la dernière tribune côté nord. Un stade à 16 600 places.
Une chose est sûre : il n’a jamais souhaité délocaliser ce match à Anoeta. Extrait:
Non, jamais. C’est tellement exceptionnel que, d’abord, les Bayonnais m’en auraient voulu. Le président a toujours tort dans les mauvais moments. Et c’est toujours les autres qui ont raison dans les bons moments. Mais non, ce sera la fête à Bayonne, la fête à Jean Dauger.
Selon lui, la ferveur était encore plus forte pour le match contre Toulon, disputé le week-end dernier. Extrait:
Le groupe a l’habitude de vivre avec ça. Avant le match de Toulon, c’était peut-être même encore plus, avec encore plus d’effervescence la semaine dernière que cette semaine. J’espère qu’il ne va pas y avoir le relâchement qu’on craint tous. La semaine dernière, c’étaient des enjeux beaucoup plus importants avec la qualification, parce qu’on aurait pu finir septième.
Donc, les joueurs sont habitués à vivre avec cet environnement où, je dis souvent, le lundi où tu gagnes, le boucher te donne le meilleur bout de viande. Le lundi où tu perds, tu auras le mauvais morceau. Les joueurs se protègent masi ils sont habitués à vivre dans cet environnement. Les gens qui connaissent le Pays Basque savent qu’il y a deux grands clubs dans ce territoire et la pression est des deux côtés.
Pour conclure, Philippe Tayeb rappelle rester à l’écart du sportif et ne pas trop intervenir auprès des joueurs. Extrait:
Déjà, je suis un président qui ne parle pas beaucoup. Je crois que cette année, j’ai parlé une fois, après le match à Castres, parce qu’il y avait besoin de parler. Mais on a un groupe responsable avec des garçons d’expérience qui ont vécu des phases finales. Je crois que ça appartient aux joueurs maintenant. Grégory et son staff ont beaucoup d’humilité et ils travaillent vraiment sur cette trajectoire-là. Si les joueurs partent dans un schéma négatif, ils seront recadrés par l’ensemble du staff et de la direction, je ne suis pas trop inquiet, mais on n’a pas besoin de ça. Ça se passe bien, chacun va savourer.
Je dirais que cette année, on a la chance d’avoir des fins de carrière, des départs un peu aussi de joueurs emblématiques et ça permet d’avoir une double motivation. Ça ne sera peut-être pas la même chose la saison prochaine, mais c’est vrai que ces fins de carrière, on sait ce que ça représente pour un joueur qui veut finir par les plus belles performances personnelles et collectives, donc ça nous tire aussi vers le haut.
