La Fédération Française de Rugby a tranché : le BAAR Annecy ne verra pas les quarts de finale de Fédérale 2 ni la montée en Fédérale 1 comme l’explique, ce week-end, Le Dauphiné.
En appel, la FFR a inversé sa première décision, ouvrant la voie aux Héraultais de Pézenas pour affronter Saint-Girons ce dimanche à Châteaurenard… et grimper à l’échelon supérieur.
Cette volte-face administrative intervient après une fin de match houleuse le 1er juin, lors du huitième de finale retour. Ce jour-là, une violente altercation mêlant joueurs et supporters avait conduit à l’arrêt prématuré de la rencontre.
Si, dans un premier temps, le BAAR Annecy avait été déclaré vainqueur sur tapis vert, l’appel de Pézenas a finalement abouti à un renversement spectaculaire.
Tensions, frustration et appel au calme
La nouvelle a provoqué un véritable séisme dans les rangs haut-savoyards. Le club d’Annecy a réagi par un communiqué solennel publié sur ses réseaux sociaux. « En ces heures particulièrement douloureuses pour notre club, nous comprenons l’indignation, la colère et le sentiment d’injustice qui animent notre communauté. Mais nous devons, plus que jamais, rester fidèles aux valeurs du rugby. Nous condamnons fermement et sans réserve toute forme de violence verbale, physique ou symbolique. »
Pézenas, également conscient du climat tendu, a également appelé ses supporters à la retenue. « Le STADE PISCENOIS demande à ses supporters et sympathisants d’éviter toutes les polémiques sur les réseaux sociaux et de ne plus répondre aux messages extérieurs provocateurs. Cette séquence a assez fait de mal à tout le monde, les deux clubs concernés en premier chef et tout le rugby amateur par ricochet, et doit maintenant cesser. »
Annecy ne lâche pas
Malgré cette décision, Annecy n’a pas dit son dernier mot. Écarté des terrains mais pas des tribunaux, le club savoyard annonce poursuivre son combat. « Le BAAR Annecy continuera de défendre ses droits par les voies légitimes et officielles, dans le respect des procédures, avec détermination et dignité. »
L’affaire, devenue emblématique des tensions entre sport, discipline et arbitrage institutionnel, secoue le rugby amateur à l’heure où les questions de sécurité et de respect des valeurs sont plus que jamais d’actualité. Une chose est sûre : le dernier mot ne semble pas encore avoir été dit.
