À l’aube des phases finales, Anthony Jelonch est revenu au sommet de sa forme.
Après deux années marquées par de lourdes blessures, le troisième ligne du Stade Toulousain entend bien vivre pleinement les grands rendez-vous qu’il avait dû suivre depuis les tribunes.
Sa mission : transformer la frustration accumulée en moteur pour aller chercher un titre en tant qu’acteur principal.
Un corps enfin libéré : « Je suis à 100 % »
Après deux ruptures du ligament croisé, le Gersois retrouve enfin la plénitude de ses moyens. « Je me dis que c’est derrière moi. Je suis à 100 %, je me sens vraiment bien sur le terrain », confie-t-il avec soulagement à La Dépêche.
Son retour, amorcé en septembre 2024, n’a pas été sans heurts, mais au fil des mois, les sensations sont revenues. « Maintenant, je suis souvent à l’heure au point de rendez-vous », glisse-t-il avec humour, traduisant une confiance retrouvée.
Le soutien discret à Dupont
Quand Antoine Dupont a été touché à son tour par une rupture du ligament croisé, Jelonch s’est bien sûr senti concerné. Mais il sait que ce genre d’épreuve se vit dans l’intimité du mental : « Gérer une période de longue blessure, c’est propre à chacun. Mais s’il y a un conseil que je peux lui donner, c’est de s’envoyer à fond pour revenir le plus vite. Je suis persuadé qu’il reviendra au top. »
« Cette année, je veux gagner en étant sur le terrain »
S’il a connu les joies de titres remportés par le Stade Toulousain, Jelonch n’en garde pas une satisfaction totale. « Bon, je me sens quand même champion car j’ai participé à ces deux saisons victorieuses. Mais lorsqu’on rate les matchs de fin de saison, c’est frustrant. »
Cette saison, il veut vivre l’histoire de l’intérieur. « Là, cette année, je n’ai qu’une envie : c’est de gagner quelque chose avec le Stade Toulousain. »
Le Tournoi comme déclencheur
Son excellente forme actuelle a aussi été nourrie par son passage remarqué avec les Bleus lors du Tournoi des VI Nations. Trois victoires en trois matchs, dont un succès historique en Irlande, ont redonné au joueur une dynamique compétitive. « Gagner ce Tournoi, cela m’a fait du bien… C’était que du bonheur. »
Et les essais ? « Je préfère mettre un bon plaquage »
Alors qu’il vient d’égaler son record personnel de quatre essais en Top 14, Jelonch reste fidèle à son profil de guerrier. « Honnêtement, je ne cours pas après les essais, je préfère mettre un bon plaquage », sourit-il.
