Face à une impasse grandissante avec la Ville de Montpellier, Mohed Altrad, président du Montpellier Hérault Rugby, a choisi de s’adresser directement aux supporters ce jeudi 19 juin.
Dans un courrier solennel, il évoque un avenir incertain pour le MHR au GGL Stadium, menaçant même de déplacer le club hors de la métropole.
Dans une lettre diffusée en matinée, Mohed Altrad fait part de son inquiétude et de sa détermination, tout en soulignant la place essentielle du public dans la vie du club. Extrait :
« Nos infrastructures actuelles limitent notre capacité à grandir et à rester compétitifs au plus haut niveau. Malgré nos efforts constants et un investissement personnel considérable, nous faisons face à des obstacles importants pour réaliser notre vision d’un village de rugby moderne et innovant. »
Pour assurer l’avenir du club, le président montpelliérain se dit prêt à envisager des solutions radicales. Extrait :
« Cependant, je reste déterminé à assurer un avenir radieux pour le MHR. C’est pourquoi nous étudions toutes les options possibles, y compris la possibilité de construire de nouvelles infrastructures en dehors de la métropole, et de délocaliser en attendant nos matchs afin de garantir que notre club puisse continuer à prospérer et à inspirer. »
Ce n’est pas la première fois que Mohed Altrad exprime publiquement son insatisfaction vis-à-vis du GGL Stadium, inauguré en 2007.
Il dénonçait récemment dans la presse le vieillissement de l’enceinte, autrefois référence du rugby hexagonal. Extrait :
« Améliorer les infrastructures. Quand on a fait le stade en 2007, il était au top et c’était l’un des meilleurs stades. Aujourd’hui, on est avant-dernier selon l’enquête de l’Équipe. »
Le club a déjà joué plusieurs rencontres à Béziers cette saison, et cette option semble désormais sérieusement envisagée à long terme. Extrait :
« Aller à Béziers est une hypothèse très sérieuse. Je laisse le temps aux gouvernants de Montpellier pour savoir comment ils réagissent », a menacé Altrad, qui s’est dit prêt à investir “200 millions d’euros dans un nouveau stade”.
Le bras de fer entre la municipalité et le patron du MHR atteint désormais un point critique, mettant en péril la stabilité d’un club pourtant enraciné dans la ville et son histoire récente.