Ce n’est plus un secret pour personne : le commentateur rugby de Canal +, Eric Bayle est un fervent supporter de l’Aviron Bayonnais.
Ce-dernier sera aux commentaires de la demi-finale de Top 14 entre Toulouse et Bayonne, ce vendredi soir.
Alors forcément, il s’attend à recevoir quelques critiques de la part des supporters Toulousains.
Interrogé via Sud-Ouest, Eric Bayle préfère en rire. Extrait:
« Il n’est pas exclu que le staff toulousain me regarde un peu de travers. Je lui dirai que ça aurait pu être pire, j’avais demandé à arbitrer… »
Il précise avoir le droit d’avoir une équipe de coeur et en être très fier. Extrait:
« On a le droit. On est de quelque part. Dans mon équipe, j’en ai qui sont de Montauban, de Paris, de Toulouse, de Toulon. Moi, je suis de Bayonne et fier de l’être. »
Lors du match de barrage entre Bayonne et Clermont, il estime avoir tenu des commentaires très neutres. Extrait:
« Je ne pense pas avoir donné une seule occasion de se plaindre aux supporters de Clermont. »
Il poursuit. Extrait:
« En tant que commentateur du Top 14, j’ai le peu enviable privilège d’être considéré anti toutes les équipes de la division. Les supporters pensent deux choses : que l’arbitre est contre eux et que le commentateur aussi. Anti tout ! Je pense même qu’à Bayonne, des gens doivent le penser. »
Là encore, il préfère en rire. Extrait:
« C’est finalement le plus beau compliment que l’on puisse faire à un journaliste. Si après un match, chaque équipe dit que vous avez été contre elle, c’est que le boulot a été bien fait, avec mesure et neutralité. Sur le Top 14, les supporteurs font attention à tout ce qui est dit, ils interprètent jusqu’aux intonations. C’est normal. Je trouve ça plutôt drôle. J’ai 30 ans de métier, je suis un peu habitué. »
Bien évidemment, il sait que, lorsqu’il commente un match de Bayonne, il doit faire très attention. Extrait:
« Je sais qu’il faut que je fasse attention à mes élans. Je prendrai l’exemple de la F1 ou de la moto : quand tu mets ton casque, tu entres dans un autre monde. Tu oublies ce qu’il y a autour, tu te concentres sur ce que tu dois faire ou dire.
Commenter, c’est un plaisir fantastique. Et des phases finales, c’est magnifique. On donne de nous. On s’enthousiasme. Ce que les gens ne comprennent pas, c‘est qu’on a plus d’occasions de s’enthousiasmer pour une équipe qui marque quatre essais que pour une qui n’en marque aucun. Je m’emballe pour le rugby. »
Il y a un seul match qu’Eric Bayle se refuse de commenter : le derby Basque. Extrait:
« C’est le seul match que je n’ai jamais voulu commenter. Je suis malade, en général, pendant le derby. »
Dans la foulée, il avoue s’être auto-désigné commentateur des matches de Bayonne, pour la phase finale du Top 14. Extrait:
« Honnêtement, je pensais finir ma carrière sans commenter l’Aviron en phases finales. C’est pour ça que je me suis autodésigné sur le barrage et la demie. »
