L’ASM Clermont tourne une page majeure à l’ouverture. Entre fins de cycle, départs et incertitudes, le poste de numéro 10 s’apprête à vivre une révolution. Et c’est un visage venu de l’hémisphère sud qui cristallise désormais tous les espoirs : celui d’Harry Plummer.
Trois ouvreurs sur le départ… et une nouvelle ère à écrire
Benjamin Urdapilleta a tiré sa révérence. Anthony Belleau a pris la direction de l’Angleterre pour rejoindre Northampton. Quant à Théo Giral, quasi-invisible cette saison, il tentera de relancer sa carrière à Colomiers. Résultat : Clermont aborde l’exercice 2025-2026 sans véritable repère au poste d’ouvreur.
La défaite face à Bayonne, en barrage, a mis en lumière une faille criante. Sans un chef d’orchestre capable de guider le jeu sous pression et dans l’occupation, l’ASM s’est retrouvée sans solution. « Le jeu au pied d’Urdapilleta a souffert de la comparaison », ont constaté de nombreux observateurs après cette élimination douloureuse.
L’arrivée très attendue d’Harry Plummer
Face à cette transition brutale, l’arrivée du Néo-Zélandais Harry Plummer est perçue comme un tournant décisif. Mais l’attente est teintée d’interrogations. Moins utilisé récemment chez les Blues d’Auckland, Plummer arrive avec un temps de jeu réduit (472 minutes en 14 matchs), mais aussi avec de l’énergie en réserve. Un détail qui rassure Christophe Urios.
« Harry Plummer a effectué une très bonne saison l’année dernière. Il a moins joué ces derniers temps. Quand vous avez Beauden Barrett dans votre équipe, ce n’est pas facile… Je pense aussi que le fait qu’il se soit engagé très tôt avec nous a mis un peu les boules à Vern Cotter », explique le manager auvergnat via La Montagne, qui se montre confiant. « Personnellement, j’ai complètement confiance en Harry Plummer. […] La bonne nouvelle, c’est qu’il ne sera pas fatigué car il n’a pas trop enchaîné. »
Adaptation express attendue
L’international néo-zélandais n’aura pas de période de grâce. L’animation offensive clermontoise dépendra en grande partie de son intégration. Bonne nouvelle : il aurait déjà commencé à suivre des cours de français avant même de poser ses valises en Auvergne, signe de son implication dans le projet. Un point non négligeable, tant la communication est essentielle à ce poste clé.
La reprise étant fixée au 21 juillet, le temps est compté. S’il parvient à s’adapter rapidement, Plummer pourrait offrir à Clermont un tout autre visage. À défaut, les alternatives manquent. Irae Simone n’a joué que 17 minutes à l’ouverture cette saison, et Tom Raffy, ancien grand espoir, arrive sans véritable certitude après une période délicate à Brive.
Qui pour buter ?
Autre défi : celui du but. Urdapilleta et Belleau se partageaient les responsabilités ces dernières saisons. Plummer semble aujourd’hui le seul capable d’assumer cette charge. Son pourcentage de réussite avec les Blues s’élève à 73,75 % sur les quatre dernières saisons – correct, sans être décisif.
Clermont joue gros avec Plummer. Le projet Urios version 2025-2026 pourrait bien dépendre de la vitesse à laquelle le Néo-Zélandais prendra les rênes de cette équipe en pleine reconstruction.