Avant de s’envoler pour leur tournée estivale en Nouvelle-Zélande, les joueurs de Fabien Galthié feront escale à Twickenham pour affronter l’Angleterre, ce samedi à 16h15.
Un rendez-vous de prestige diffusé sur L’Équipe Live 1, mais qui ne comptera pas comme une sélection officielle. Et pour cause : ce ne sera pas le « XV de France » qui sera aligné, mais une formation appelée « France A ».
Un choix stratégique, motivé notamment par des considérations réglementaires et financières.
Jean-Marc Lhermet, vice-président de la Fédération française de rugby, en précise les raisons pour le journal L’Equipe. Extrait :
« Nous aurions pu faire jouer le quinze de France dans sa dénomination habituelle. Mais vis-à-vis de la Ligue nationale de rugby, avec laquelle nous négocions sur la mise à disposition des internationaux, nous ne trouvions pas ça judicieux d’ajouter un match estampillé quinze de France. Cela aurait également entraîné des soucis puisqu’il y a des compensations et des indemnisations à effectuer aux clubs. Un match du quinze de France induit des conséquences trop importantes. »
Cette équipe baptisée « France A » s’inscrit dans la continuité du projet « France développement », utilisé notamment lors de la tournée estivale 2024 en Amérique du Sud.
Jean-Marc Lhermet revient sur l’origine et l’objectif de cette sélection intermédiaire. Extrait :
« France développement avait été mis en place pour répondre à un besoin complémentaire de voir des joueurs. La cible cœur était des joueurs qui ne sont plus sélectionnables chez les moins de 20 ans, mais qui ne sont pas encore au niveau du quinze de France. C’est un moyen de les rassembler de temps en temps, pour les acclimater au projet de jeu des Bleus, mais aussi de les aguerrir à l’expérience internationale. Généralement, cette sélection ne dispute qu’un match par an. Et quand nous avons pris contact avec nos homologues anglais, on a trouvé que la dénomination France A était plus claire. »
Si le nom change, la structure reste identique. Le staff technique, dirigé par Fabien Galthié, est le même que celui du XV de France, et les conditions de préparation sont similaires. Seule nuance : le groupe a été réduit à 28 joueurs, contre 42 habituellement, en raison notamment de l’indisponibilité des joueurs issus des demi-finalistes du Top 14.
La formation « France A » ne sera toutefois pas privée d’expérience. Elle devrait notamment s’appuyer sur le leadership de Gaël Fickou (94 sélections), tandis que du côté anglais, les co-capitaines Jamie George (101 sélections) et George Ford (99 sélections) apporteront leur vécu.
Un match à enjeu sportif limité, mais à forte valeur symbolique, dans la construction du réservoir tricolore et l’intégration de nouveaux talents dans le projet des Bleus.
