La Ligue nationale de rugby serre la vis. Après une saison marquée par des polémiques autour du salary cap, notamment l’affaire Jaminet, le comité directeur de la LNR vient d’acter plusieurs réformes majeures. Objectif : assainir la compétition et garantir l’équité sportive.
Salary cap : tolérance zéro à partir de 2025
La plus grosse évolution concerne le salary cap. Dès la saison prochaine, les clubs qui dépasseront le plafond autorisé ou manqueront à leurs obligations de transparence ne s’exposeront plus seulement à des amendes. Désormais, la sanction pourra être sportive.
Un retrait de points (jusqu’à 15 unités), une exclusion des phases finales ou même une rétrogradation administrative sont désormais sur la table. Ces sanctions, si elles sont décidées avant le 31 janvier, s’appliqueront immédiatement. Passé ce délai, elles seront reportées à la saison suivante.
Le président de la LNR, Yann Roubert, l’avait annoncé dans nos colonnes dès le 15 juin : « renforcer » et « faire respecter » les règles du salary cap est devenu une priorité stratégique pour la gouvernance du rugby professionnel.
Un carton rouge… qui devient orange
Autre nouveauté d’importance : l’introduction généralisée du carton rouge temporaire, une mesure inspirée de World Rugby. Concrètement, un joueur exclu pourra être remplacé au bout de 20 minutes. Ce nouveau carton, de couleur orange, s’ajoute aux dispositifs disciplinaires existants.
« Pour la saison 2025/2026, la procédure disciplinaire applicable sera la même que celle liée au Carton Rouge », précise la Ligue, qui ajoute : « Chaque situation sera examinée par la Commission de discipline et des règlements (LNR). »
Un message clair à l’ensemble des clubs
Ces décisions traduisent une volonté nette de moderniser le rugby français et de protéger l’intégrité de ses compétitions. Le Top 14 et la Pro D2 entament donc une nouvelle ère, où tricher sur le salary cap ou accumuler les fautes ne sera plus sans conséquences sur le classement.
La saison 2025-2026 s’annonce déjà comme un tournant réglementaire, avec une pression accrue sur les présidents de clubs, mais aussi sur les joueurs, soumis à une gestion plus fine des exclusions temporaires.
