À quelques jours du grand choc entre le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles en finale du Top 14, les interrogations se multiplient autour de l’état de santé de l’effectif toulousain. Le club rouge et noir, bien que rompu aux joutes de fin de saison, aborde ce rendez-vous décisif avec une infirmerie qui déborde… bien plus que l’an passé à la même époque.
Ceux qui pensent que cette situation est nouvelle se trompent. Déjà en 2024, le président Didier Lacroix s’était exprimé publiquement pour tirer la sonnette d’alarme avant d’affronter l’UBB à Marseille.
À l’époque, il déclarait : « Qui peut se permettre de jouer avec quatre joueurs majeurs en moins ? »
Une phrase lourde de sens, accompagnée d’un constat lucide sur l’état physique des troupes. « Même si le Stade Toulousain a démontré dans l’année sa capacité à d’autres joueurs, il n’en demeure pas moins qu’il nous manque trois internationaux français et un international néo-zélandais. C’est compliqué. »
Lors de cette fameuse finale remportée haut la main, Toulouse avait dû composer sans Cyril Baille, Nepo Laulala, Emmanuel Meafou et Anthony Jelonch. Une liste déjà inquiétante.
Mais cette saison, le tableau est encore plus sombre.
Pas moins de huit joueurs majeurs sont actuellement indisponibles, et non des moindres. Antoine Dupont, Peato Mauvaka, Ange Capuozzo, Paul Costes, Richie Arnold, David Ainu’u, Matias Remue et Setareki Bituniyata figurent tous à l’infirmerie. Des absences qui grèvent sérieusement les options de la charnière toulousaine et de son pack.
Pour Ugo Mola et son staff, la composition des 23 pour cette finale au Stade de France s’apparente à un casse-tête. Les ressources du collectif seront mises à rude épreuve. Certes, Toulouse a prouvé dans le passé sa capacité à surmonter les coups durs, mais l’accumulation des forfaits interroge.
Côté girondin, tout n’est pas rose non plus. L’UBB pourrait devoir se passer de Louis Bielle-Biarrey, toujours incertain à cause d’un traumatisme subi face à Vannes. La finale du 28 juin s’annonce donc aussi physique qu’indécise, où les absents pèseront sans doute autant que les présents.
Malgré l’adversité, les Toulousains espèrent écrire une nouvelle page glorieuse de leur histoire. Mais cette fois, ils devront le faire en serrant les rangs comme rarement.