À l’approche d’une nouvelle finale du Top 14, Yannick Bru, manager de l’Union Bordeaux-Bègles, se veut lucide, ambitieux… et surtout concentré sur les progrès de son groupe.
Un an après la lourde défaite en finale face au Stade Toulousain, Bordeaux-Bègles a l’opportunité de prendre sa revanche. Mais pour Yannick Bru, l’enjeu dépasse la simple opposition sportive.
Il s’est confié via La Dépêche :
« C’est clair que ça va être présenté comme une revanche de la finale de l’année dernière. La réalité, c’est qu’on va jouer notre deuxième finale du Top 14 en deux ans. Ce qui m’intéresse, c’est que le club progresse », insiste-t-il.
Selon le technicien bordelais, la grande leçon de la défaite de 2024 réside dans les détails logistiques, mentaux et organisationnels. « Ça peut paraître tout bête, mais c’est dans la récupération, la préparation mentale, dans plein de petits plus qu’on a lâchés l’année dernière. C’est ça qu’on appelle l’apprentissage. »
Interrogé sur la possible baisse de tension après le titre en Champions Cup, Bru balaie cette inquiétude. Il évoque au contraire un collectif très soudé, animé par le désir de prolonger l’aventure ensemble. « La remobilisation a été surtout affective, parce qu’on a une dizaine de joueurs qui vont nous quitter. Je crois que les joueurs avaient vraiment envie de passer une semaine de plus ensemble. »
Sur la quête d’un doublé Coupe d’Europe / Championnat, l’ancien entraîneur du XV de France coupe court : « Franchement, perso, moi, le doublé, je m’en fous ! La Coupe d’Europe, on l’a mise loin, on l’a gagnée. Ce qui nous importe, c’est le Top 14, montrer qu’on est crédibles. »
Bordeaux arrive en finale fort de sa constance, d’une deuxième place en saison régulière, et avec la certitude d’avoir les armes pour rivaliser. Mais Yannick Bru se garde bien de tout excès de confiance :
« Le rapport de force, sur ce que vous avez vu ces deux derniers mois, c’est une illusion. […] Les moindres détails d’autosatisfaction, on va les reprendre dans la figure samedi. Parce qu’il n’y a que des grands joueurs en face. »
À l’heure d’un choc annoncé comme « triple XL », l’UBB se présente sans complexe mais avec « un très grand respect pour Toulouse ». Le discours est posé, l’ambition intacte : Bordeaux sait ce qu’il doit à son cheminement, et veut maintenant écrire l’histoire.
