Samedi soir, l’Union Bordeaux-Bègles défiera le Stade-Toulousain en finale du Top 14.
A l’approche de cette grande finale, le manager Bordelais Yannick Bru a tenu un drôle de discours dans le but de retirer de la pression à ses joueurs.
Il explique se foutre du doublé. Extrait:
« Le doublé, je m’en fous, on est lucides sur plein de choses. Nous avons eu une poule relativement abordable, sans déplacement en Afrique du Sud. Nous n’avons eu qu’un match à l’extérieur, et c’était la finale. Ce qui m’intéresse, c’est que le club progresse. »
Une manière élégante de désamorcer toute tension, tout en glissant la pression sur les épaules de l’adversaire.
Jefferson Poirot et Maxime Lucu, figures de proue de l’effectif girondin, ont suivi la ligne : discours humble, respectueux, mais non sans piques bien dissimulées.
« La revanche, tout ça, c’est un peu des conneries, jurait Jefferson Poirot via Midi Olympique. En finale, il n’y a pas de place pour les émotions. Et puis, Toulouse en finale, ce n’est pas la même équipe. »
De son côté, le demi de mêlée Maxime Lucu ajoutait :
« Le Stade toulousain peut réaliser un triplé historique. Avec 23 ou 24 titres de champion de France, ils ont la recette pour gagner. Ça va être un match complètement différent de ce qu’on a pu vivre en Coupe d’Europe, on sait très bien que le Brennus est attitré au Stade toulousain. »
Sous des airs de modestie, le message est limpide : à Toulouse de prouver sa suprématie. Car l’UBB, elle, n’a plus rien à perdre.