C’est officiel depuis plusieurs semaines déjà : Brice Dulin arrête sa carrière.
Un temps, ce-dernier envisageait de prolonger son bail avec La Rochelle ou bien de changer de club.
Mais après réflexion, il a finalement pris la décision de raccrocher les crampons dès ce mois de juin.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier s’est confié sur le sujet. Extrait:
À la toute fin de la rencontre à Pau, quand j’ai compris qu’il serait trop dur de revenir au score. J’avais suivi l’équipe, j’étais sur le bord du terrain. Ça a été un moment particulier à vivre. Même si je m’étais plus ou moins préparé à ce que se termine comme ça, j’ai ressenti de la tristesse.
Ce qui m’a le plus peiné, sur le coup, c’est de ne pas disputer les phases finales. Au vu des semaines d’avant, j’avais l’espoir de la qualification. Mais on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. D’un point de vue personnel, j’ai l’impression d’être sur une intersaison pour le moment. C’est à la reprise du championnat que ce sera le plus dur.
Il explique pourquoi il a finalement décidé d’arrêter plutôt que de faire tirer une année supplémentaire. Extrait:
C’est dû à mes cervicales. Ça faisait plusieurs mois que je traînais des douleurs. À 35 ans, on m’a indiqué qu’il valait mieux arrêter et ne pas courir de risques sous peine d’aggraver les choses. À partir de là, ça s’est fait assez rapidement même si ce n’est jamais facile de se dire du jour au lendemain : « Ça y est, j’arrête. » Au-delà d’être mon métier, c’est avant tout ma passion. Mais c’est une option que j’avais envisagée dans ma tête.
Et le fait que le club m’ait offert opportunité de rester avec les jeunes m’a aidé à passer ce cap. Ça assurait une certaine stabilité pour la suite : je n’ai pas à faire bouger la famille et je repars sur quelque chose qui peut être intéressant même s’il y a tout à construire. Je vais avancer petit à petit dans cette nouvelle aventure. Comme un jeune joueur qui arrive tranquillement et qui doit faire ses preuves.
Il indique avoir pris beaucoup de plaisir à jouer un dernier match à Marcel-Deflandre, contre l’USAP. Extrait:
C’était beau de clôturer l’histoire ainsi, à Deflandre, où j’ai connu de super années. Ça a été d’autant plus fort que ma famille et mes proches étaient présents dans le stade. Ils m’avaient fait la surprise de venir même si je m’en doutais un peu. Ça représentait beaucoup car j’ai traversé ma carrière avec eux. Que ce soit à Agen, Castres ou au Racing, j’ai toujours eu mon entourage dans mon univers, ce qui m’a permis d’avoir un équilibre entre le rugby et la vie normale mais aussi de traverser les épreuves. C’était cool même si dans un coin de ma tête, je voulais finir le 28 juin. J’avais encore l’envie de gagner. Et j’avais envie de leur faire vivre une dernière phase finale…
Brice Dulin confirme également avoir été très proche de signer à Nice. Extrait:
Il y a eu de l’intérêt, oui, surtout avec Nice et Jean-Baptiste Aldigé, dont je suis très proche. Ma venue pouvait apporter quelque chose à son projet et moi un dernier défi et du temps pour appréhender la suite. Cette opportunité aurait pu être sympa même si, comme je le disais à « Jean-Ba », ça n’aurait pas été simple pour un gars du Sud Ouest de m’aventurer là-bas. Au regard de mon état de santé, les choses se sont accélérées dans un autre sens.
Des discussions avaient déjà été entamées avec La Rochelle pour que je reste. Au-delà de l’envie de prolonger la carrière, il y avait la stabilité, la vie de famille, mon corps… J’ai pris conscience qu’il valait mieux dire stop. J’aime le sport et j’ai envie de pouvoir battre mon fils au basket pendant encore quelques années (sourire).
Il évoque ensuite ses cervicales qui l’ont incité à arrêter le rugby. Extrait:
Pourtant, je n’étais pas du genre à mettre la tête partout… Mais je pense qu’avec le temps, au fil des matchs et des coups, on finit tous plus ou moins avec de l’arthrose à ce niveau-là. Ce n’est rien d’extraordinaire mais j’ai la malchance que ce soit mal placé. Et ça me provoque de la gêne au quotidien avec une perte de force, des fourmillements…
