À l’approche de leur cinquième finale de Top 14 en sept saisons, les joueurs du Stade Toulousain ont pris l’habitude de s’appuyer sur une routine bien rodée pour gérer la pression.
Entre moments de détente et rituels collectifs, Matthis Lebel lève le voile sur les coulisses de la préparation rouge et noire.
Ce samedi 28 juin, le Stade Toulousain retrouvera le Stade de France pour y défier l’Union Bordeaux-Bègles, dans une finale qui s’annonce intense. Mais avant de se lancer dans ce choc au sommet, les joueurs de la Ville rose savent comment appréhender les jours précédents, forts d’une riche expérience des grands rendez-vous.
Interrogé par RMC Sport, l’ailier Matthis Lebel a partagé les habitudes du groupe lors de ces moments clés, où la tension commence doucement à grimper.
Lebel évoque une montée progressive de la concentration à l’approche du match. Extrait :
« Les dernières heures, je vais dire que c’est un peu comme tout le monde. Tu essayes de te concentrer. Mais par exemple, la veille, tu as la mise en place quand même, qui permet de récupérer. Mais le mieux, la journée qui est sympa, c’est l’avant-veille où on est tous ensemble. »
Traditionnellement, les Toulousains quittaient la Ville rose trois jours avant la finale, ce qui leur laissait le temps de profiter d’une journée pleine à l’hôtel, souvent placée sous le signe de la convivialité. Ces instants partagés sont devenus un vrai rituel de détente.
Lebel détaille les activités simples mais fédératrices de l’équipe. Extrait :
« Si on ne change pas, tu as toujours le petit moment sympa, quand même, autour de l’hôtel. On a une piscine, on joue aux cartes, au ballon, à la pétanque. Au final, c’est relativement simple, mais c’est ce qui nous plaît. […] 72 heures avant le match, on peut quand même se permettre encore un peu de jouer aux cartes, de se taquiner et tout ça. Mais c’est sûr que le jour de la mise en place, déjà, tu sens la tension qui monte. Et le jour du match, je pense que Ugo (Mola) ne rigolerait pas s’il nous voyait à midi en train de jouer aux cartes. »
Cette année, toutefois, le programme a été modifié. Le groupe quittera Toulouse jeudi après-midi, après une ultime séance d’entraînement aux Sept-Deniers. Un calendrier plus resserré qui pourrait limiter ces fameux moments de relâchement collectif, même si la culture toulousaine tend à préserver ces bulles de sérénité, même en temps réduit.
Reste à savoir si ce changement d’agenda perturbera une recette qui, jusqu’ici, a souvent mené les Rouge et Noir au sommet.
