À la veille de la finale du Top 14 entre Toulouse et Bordeaux-Bègles, l’état de forme d’Emmanuel Meafou interroge. Le deuxième-ligne toulousain, pilier du pack rouge et noir, peine à retrouver l’impact qui faisait sa force en début de saison.
Victime d’une infection pulmonaire en février, le joueur de 2,03 m pour 145 kg a dû être hospitalisé et a manqué plusieurs semaines de compétition. Cette alerte a laissé des traces. Depuis son retour, Meafou n’a pas complètement retrouvé son explosivité et sa régularité estime Le Figaro.
Il a disputé 29 matches cette saison, dont 9 comme remplaçant. Lors de ses trois dernières titularisations, Toulouse s’est incliné à chaque fois. Il semble aujourd’hui destiné à jouer un rôle d’impact player, comme en demi-finale.
Malgré tout, son influence reste reconnue dans le vestiaire. Extraits choisis :
– « Un joueur évidemment essentiel dans notre dispositif. Il faut quand même la prendre la bête tout au long d’un match !», rappelait Ugo Mola à son retour.
– « Dans les cinq derniers mètres, il est quasiment impossible à arrêter », soulignait Antoine Dupont.
– « Lui peut en faire plus d’une dizaine tout en multipliant les plaquages et les déblayages dans les rucks » précise Jack Willis.
Son évolution physique est notable : arrivé à Toulouse en 2018 à 160 kg, il a dû apprendre à maîtriser son poids, suivi de près par les préparateurs.
Meafou sait que son poids conditionne sa capacité à enchaîner les actions. Extrait :
« Quand je suis trop lourd, après avoir porté le ballon deux fois, je le ressens dans mes jambes : je ne peux plus courir. Je peux être mauvais à 140 et faire un très bon match à 150 kg. Le poids ne fait pas toujours la différence. Le poids est un facteur de performance. Mais tu as aussi besoin d’un bon cerveau”
Il reconnaît que son jeu ne repose plus uniquement sur la puissance brute. Extrait :
« Quand tu es jeune, tu veux tout faire : toucher le ballon, gratter, plaquer tout le monde… Je pense avoir maintenant un peu plus de maturité pour attendre les bons moments pour me livrer, pour peser sur les adversaires. »
Samedi soir, face à l’UBB, le Stade Toulousain aura peut-être besoin d’un Meafou en mode bulldozer. Réponse sur la pelouse du Stade de France.