À l’approche d’un nouvel affrontement au sommet entre le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles, la tension monte.
Derrière les discours policés et les statistiques récentes en faveur des Girondins, une réalité émerge : Toulouse a des comptes à régler.
Et pour Guy Novès, ce contexte explosif pourrait bien faire toute la différence.
L’UBB reste sur trois victoires cette saison
L’an passé, la finale avait tourné au cauchemar pour Bordeaux-Bègles, balayé 59 à 3. Mais cette saison, les hommes de Yannick Bru ont renversé la tendance.
En trois confrontations, ils ont infligé autant de défaites au Stade Toulousain, dont une en demi-finale de Champions Cup, qui les avait privés d’une nouvelle finale européenne.
Une série rare, presque déroutante, tant Toulouse reste le mastodonte du rugby français. Mais pour Guy Novès, cette dynamique ne dit pas tout.
Une humiliation comme déclencheur ?
Invité de Sud Radio, l’ancien manager emblématique du Stade Toulousain n’a pas cherché à minimiser le choc de cette élimination. Il en fait même une clé de lecture pour aborder la finale.
« Je pense que tout ce qu’il s’est passé cette saison va servir. La vraie motivation, ce sera simplement l’envie de battre Bordeaux. »
L’ancien sélectionneur du XV de France va plus loin, comparant son ancien club à un animal rusé.
« C’est un peu comme un caméléon : il change de couleur à l’approche des phases finales. La défaite en Champions Cup a été une vraie claque. Ça va forcément changer le visage du Stade Toulousain. »
Une métamorphose attendue
Selon Guy Novès, les phases finales activent une alchimie particulière chez les Toulousains.
« C’est pour ça que les joueurs changent de peau. Si le club ressent cette excitation, les joueurs aussi. Il faut que le club se soude autour de ces 15 joueurs. » Une manière de rappeler que la force du collectif rouge et noir ne se limite pas au talent individuel, mais puise sa puissance dans une forme de communion émotionnelle.
Alors que la finale promet une intensité extrême, Toulouse avance blessé mais revanchard. Et si l’histoire devait se répéter, c’est peut-être à ce moment précis qu’il faudrait se souvenir des mots de Novès. Le caméléon, plus que jamais, s’apprête à changer de peau.
