Le Stade Toulousain a dû faire face à un scénario inattendu samedi soir au Stade de France, lors d’une finale de Top 14 déjà entrée dans l’histoire.
Si les Rouge et Noir ont finalement pris le dessus sur l’Union Bordeaux-Bègles au bout du suspense (39-33, après prolongation), leur ouvreur vedette, Romain Ntamack, n’aura joué qu’une poignée de minutes avant de devoir quitter les siens.
Ntamack, de la lumière aux larmes
Un an après avoir offert le titre à Toulouse d’une fulgurance décisive, Romain Ntamack a vécu une soirée bien différente.
Moins d’une demi-heure après le coup d’envoi, l’international français était contraint de sortir pour une suspicion de commotion cérébrale. “Son protège-dents a bipé dans un premier temps”, a précisé Ugo Mola, via La Dépêche.
Après un retour éclair en fin de première période, le Toulousain a finalement dû définitivement renoncer. La cause ? Un nouveau contact brutal, cette fois à l’épaule. “Derrière, il prend une décharge dans l’épaule, il ne pouvait plus serrer la main. On n’a pas pris de risque”, a poursuivi le manager. Des images poignantes du joueur, les larmes aux yeux dans les vestiaires, ont rapidement fait le tour des réseaux.
Un collectif qui sait répondre
Privé de son stratège, Toulouse n’a pas vacillé. Le staff toulousain a su réorganiser sa ligne arrière, misant notamment sur la polyvalence de ses éléments de classe internationale.
Matthis Lebel a été repositionné, tandis que des solutions de luxe ont pris le relais. “Notre chance, c’est d’avoir derrière l’arrière de l’équipe d’Écosse et des Lions (Blair Kinghorn), d’avoir le ’10’ de l’équipe de France ces derniers temps (Thomas Ramos) et d’avoir, au cas où, l’arrière de l’équipe d’Argentine (Juan Cruz Mallia)”, a détaillé Ugo Mola.
Puis, dans un sourire teinté d’ironie, le technicien a conclu sur une note piquante, adressée à ceux qui pointent régulièrement la richesse de l’effectif toulousain : “Comme certains nous reprochent d’avoir un gros budget, des gros salaires et des gros joueurs… C’est pour ça qu’on n’était pas très inquiets…”
Une équipe au mental d’acier
Au bout d’un duel intense et indécis, Toulouse a prouvé une nouvelle fois sa capacité à faire face à l’imprévu. Et même sans son métronome, le collectif rouge et noir a puisé dans ses ressources pour aller chercher un 24ᵉ Bouclier de Brennus, symbole d’un club où la force du groupe transcende les coups durs.