La fin de saison de l’Union Bordeaux-Bègles a laissé un goût amer, notamment en raison de l’état physique préoccupant de Louis Bielle-Biarrey. L’ailier girondin, brillant tout au long de l’exercice, est apparu très diminué lors de la finale du Top 14 face à Toulouse, au point de sortir avant la mi-temps, victime d’un coup à la hanche.
Un nouvel épisode qui vient s’ajouter à une longue série de signaux d’alerte.
Absent lors de la demi-finale, Bielle-Biarrey avait déjà suscité l’inquiétude du staff par son état de forme jugé “blême”. Plus tôt encore, ses malaises à répétition sur le terrain – autrefois minimisés comme des effets du stress ou de l’effort – posent aujourd’hui de vraies questions.
Du côté des dirigeants, le constat est clair. « Il faut le laisser se reposer. C’est un jeune joueur qui a trop joué. Pas seulement cette saison. L’année d’avant aussi. Ça fait deux ans et demi que Louis joue tout », a déploré Laurent Marti, président du club, jeudi soir sur TV7.
Le dirigeant ne cache pas son inquiétude face à cette surexposition. « Je sais exactement depuis quand, parce que quand il avait commencé à faire le Tournoi U20, il avait beaucoup joué avec nous. Ensuite, il a fait la tournée avec l’équipe de France. Et depuis deux ans et demi, ce garçon joue énormément », a-t-il souligné.
Un enchaînement infernal pour un joueur de seulement 22 ans
L’ailier international a enchaîné 30 matchs cette saison, dont 22 avec l’UBB, et a été titulaire lors de toutes ses apparitions, sauf une. « On l’a pourtant épargné à l’UBB. Il a eu ses plages de repos. Il y a des jours où on aurait aimé le faire jouer, mais Yannick ne l’a pas fait jouer », insiste Marti. « Il a fait 640 minutes avec l’équipe de France. Huit fois quatre-vingts. Il a joué tout ce qu’il pouvait avec eux ».
Même lorsqu’il était remplaçant, comme contre Exeter en Champions Cup, le jeune ailier avait brillé avec un doublé. À seulement 22 ans, il semble avoir porté sur ses épaules une charge digne des joueurs les plus expérimentés.
Le coup dur de la finale… et la suite incertaine
Alors que tous les feux semblaient au vert pour un retour à 100 %, son match face au Stade Toulousain a tourné court. « On n’a aucun regret de l’avoir aligné en finale du Top 14, parce qu’il était totalement remis. Il avait passé tous les tests, il avait fait de très bons entraînements. Il prend un coup de genou sur la crête iliaque dès le début du match. Peut-être même deux », explique Laurent Marti. Un choc qui l’a contraint à céder sa place à Arthur Retière avant même la pause.
Alors que l’UBB entre dans sa trêve estivale, un autre cadre pourrait lui aussi manquer le coup d’envoi de la saison prochaine : Matthieu Jalibert. D’après Sud-Ouest, l’ouvreur doit subir une opération du tendon rotulien. Une intervention qui nécessitera au minimum deux mois de convalescence.
Entre fatigue accumulée et blessures à répétition, la saison prochaine pourrait bien commencer avec un groupe amoindri, et la gestion de la fraîcheur des cadres sera sans aucun doute au cœur des priorités du staff bordelais.
