Il n’a peut-être pas soulevé le Bouclier de Brennus, mais il a incontestablement marqué les esprits.
Maxime Lucu a confirmé cette saison, et surtout en finale, qu’il est bien plus qu’un demi de mêlée solide : c’est désormais l’âme de l’UBB.
Samedi soir, sur la pelouse du Stade de France, le public a assisté à une finale d’une intensité rare entre Toulouse et Bordeaux-Bègles. Si le club girondin a fini par céder dans les prolongations, un homme a brillé par son calme, sa vista et son autorité sur le jeu : Maxime Lucu.
Déjà étincelant tout au long de la saison, le joueur formé à Biarritz a une nouvelle fois été à la hauteur de l’événement. Passeur décisif sur l’essai de Damian Penaud, stratège dans l’occupation, et d’un sang-froid glacial pour transformer la pénalité de l’égalisation au buzzer, il a mené son équipe avec brio. « Un énorme sang-froid », ont salué les journalistes du Midi Olympique.
Si certains l’avaient encore vu comme un lieutenant, Maxime Lucu a pris cette année une nouvelle dimension. Meneur naturel, il a été le fil conducteur du jeu bordelais, que ce soit dans le rythme, les décisions ou la gestion des temps forts et faibles. À chacune de ses sorties, il a donné l’impression de tenir les clés du collectif de Yannick Bru. Un rôle de patron, désormais reconnu de tous.
Dans La Troisième Mi-Temps, émission consacrée à l’analyse de la rencontre, plusieurs voix ont même été unanimes pour dire qu’il avait survolé cette finale. « Pour moi, c’était le meilleur joueur du match, devant les Willis, Marchand ou encore Ramos », a lancé l’un des chroniqueurs, pourtant admiratif des performances toulousaines.
A lire ci-dessous :
“Pour moi, Maxime Lucu a été le meilleur joueur sur le terrain de cette finale de Top 14. Et Dieu sait si d’habitude je n’aime pas mettre un Oscar de la semaine. Mais là, franchement, il m’a espanté ! Lucu est pour moi le meilleur joueur de ce match.
Mais c’est la première fois que je le vois comme un véritable patron. Quand il remplace Dupont en Irlande, il est remplaçant donc il n’a pas à avoir les clés du camion. Mais quand il est titulaire, je le vois encore emprunté, même en équipe de France.
Et là, pas du tout ! En plus de ses qualités rugbystique, j’ai l’impression qu’il a pris les clés du camion, c’est son équipe, c’est lui le patron. Il a franchi un palier et je m’étonne encore de ses prestations !”
