Le choc tant attendu entre Toulouse et Bordeaux-Bègles a tenu toutes ses promesses, mais tous les regards se sont aussi tournés vers Louis Bielle-Biarrey, titularisé malgré les doutes, et contraint de quitter ses partenaires dès la mi-temps. Une nouvelle alerte physique pour l’ailier tricolore, visiblement encore diminué.
Un retour express… et prématuré
Il avait manqué la demi-finale contre Toulon, mais le staff médical bordelais avait donné son feu vert pour une participation à la grande finale du Top 14. Pourtant, l’ailier international de 22 ans, victime d’une commotion en juin face à Vannes, n’aura passé que 40 minutes sur la pelouse du Stade de France.
Un “coup sur la crête iliaque”, selon les termes utilisés, l’a empêché de courir pleinement, l’obligeant à céder sa place à la pause. Un constat sans appel pour celui qui n’aura ni franchi la ligne, ni fait parler sa vitesse : zéro mètre gagné ballon en main, une seule passe au compteur.
Un échange capté en coulisses
Alors que la première période touchait à sa fin, les micros de Canal+ ont capté une phrase restée dans les esprits : “Loulou, sort si ça va pas”. Difficile d’en identifier précisément l’auteur, mais tout laisse penser que Thomas Ramos, capitaine d’un soir du Stade Toulousain, pourrait être à l’origine de ce message.
Plus tard, dans les images exclusives diffusées dans “Ce que vous n’avez pas vu de la finale de Top 14”, une séquence vient confirmer leur proximité.
Au bord de la pelouse, une discussion rapide a eu lieu entre les deux coéquipiers du XV de France. “Allez, soigne-toi !”, a lancé Ramos à son jeune compatriote, avant d’ajouter avec insistance : “Soigne-toi !”. De simples mots, mais lourds de sens pour celui qui sait mieux que quiconque ce qu’un corps malmené peut coûter sur le long terme.
Trop jeune pour autant de coups ?
Les blessures à répétition inquiètent autour de Bielle-Biarrey, dont le temps de jeu ces derniers mois a été particulièrement élevé. Une voix s’est d’ailleurs élevée il y a peu : “Il faut le laisser se reposer. C’est un jeune joueur qui a trop joué”, alertait Laurent Marti, président de l’UBB, auprès de TV7.
Dans une finale où chaque détail comptait, le talent bordelais n’aura pas pu exprimer son potentiel. Mais au-delà du résultat et de la déception sportive, c’est la santé du joueur qui interroge désormais.