Samedi, au Forsyth Barr Stadium de Dunedin, Fabian Holland honorera sa première sélection avec les All Blacks face au XV de France. Une récompense méritée pour ce jeune deuxième-ligne de 22 ans, au parcours hors du commun.
Originaire des Pays-Bas, élevé dans l’esprit du rugby néo-zélandais, il incarne une nouvelle génération de joueurs globaux façonnés par les rêves et la détermination.
Longtemps critiqué pour son conservatisme, Scott Robertson a surpris en injectant du sang neuf dans sa première composition de la saison. Fabian Holland, joueur des Highlanders, figure parmi les visages les plus attendus.
« Sa vie c’est un film », résume le sélectionneur néo-zélandais, séduit par le profil atypique et la trajectoire ascendante de son nouveau deuxième-ligne.
Né le 9 octobre 2002 à Castricum, près d’Amsterdam, Fabian Holland découvre le rugby à cinq ans au Castricumse Rugby Club. À 11 ans, un événement allait changer sa vie : la visite d’une équipe de rugby à 7 néo-zélandaise.
Animé par ce rêve de jouer pour les All Blacks, le jeune Fabian quitte son pays natal à 16 ans pour la Nouvelle-Zélande.
« Ce n’était pas simple de quitter les miens mais j’ai trouvé une seconde famille dans la communauté du rugby », raconte-t-il dans des propos rapportés par L’Equipe.
Redoutable plaqueur, efficace dans les rucks, solide en touche et capable d’assurer la continuité du jeu avec ses passes après contact, Holland est un deuxième-ligne moderne. La fédération néo-zélandaise, convaincue de son potentiel, l’a suivi de près, lui offrant un contrat jusqu’en 2028. Passé par les U20 et les All Blacks XV, il remplit désormais les critères de résidence pour représenter la Nouvelle-Zélande au plus haut niveau.
La question est désormais de savoir s’il pourra transposer son impact du Super Rugby à l’échelon international. Mais Scott Robertson, tout comme Nic Gill, Directeur de la Performance des All Blacks, ne doute pas de ses capacités.
À Dunedin, samedi, c’est bien plus qu’une première sélection : c’est l’éclosion d’un rêve.
