Jason Ryan, le coach des avants néo-zélandais, se réjouit de la performance de ses jeunes joueurs.
Les All Blacks ont souffert face à une jeune équipe de France venue sans ses cadres, mais diablement inspirée. Si les Néo-Zélandais l’ont emporté (31-27), ce premier test a mis en lumière plusieurs points de fragilité dans les automatismes et la discipline, notamment en défense.
Jason Ryan n’a pas éludé la réalité du terrain : ce match a surtout montré que les automatismes restent à construire pour des joueurs qui n’ont que peu évolué ensemble. Si cette victoire ne fut ni large ni maîtrisée, elle a l’immense mérite de souligner les urgences à corriger avant le deuxième test à Wellington.
Blessures, manque de repères collectifs, déficit de cohésion… tout cela est désormais sur la table pour Ryan et son staff. Et dans l’ombre de cette prestation tendue, c’est déjà une revanche tactique qui se prépare pour les All Blacks.
Ce-dernier s’est confié via le journal L’équipe.
« On est très fiers de nos quatre nouveaux sélectionnés. Ils ont mérité leur place et peuvent être confiants quant à leur performance. » Face à une équipe de France physique et bien préparée, « ils nous ont vraiment mis sous pression. »
Le sélectionneur ne masque pas les difficultés rencontrés :
« On a manqué un peu de cohésion, certains joueurs n’étaient pas au bon endroit au bon moment. » Il reconnaît que seul le vécu commun permet de régler ce genre de détails : « On peut s’entraîner autant qu’on veut, tant qu’on n’est pas sur le terrain à vivre ça ensemble, c’est normal. »
Il revient sur un moment fort du match :
« Cette mêlée en fin de match était un gros moment. » Ryan salue la prestation d’Ollie Norris : « Certains disaient qu’il avait eu une finale difficile, mais on l’a bien préparé. Il doit en tirer de la confiance. »
Passer du Super Rugby à l’international reste un choc.
« C’est complètement différent. La pression est différente, les marges d’erreur plus fines. On a trouvé un moyen de gagner : ce n’était pas joli, mais c’est mieux que de s’imposer sans voir nos lacunes. »
Ryan a senti ses hommes prêts à encaisser les coups durs :
« Il y avait du courage, du sang dans les vestiaires, des regards marqués… ça nous aguerrit. » Il loue aussi la capacité de décision collective en fin de match : « Artie a dit ‘non, on y va !’, c’est exactement ça qu’on recherche. »
S’il y a encore des axes à renforcer, le staff a les idées claires. « Nos courses avec ballon peuvent être plus dynamiques. Notre soutien au contact aussi. Parfois on a été trop passifs. Mais on a su être précis au bon moment. »
