Lors d’un long entretien accordé au journal Le Progrès, le président de la Ligue Nationale de Rugby, Yann Roubert a évoqué le contrôle du Salary Cap.
Il évoque un sujet qui lui tient très à coeur.
A lire ci-dessous :
Le salary Cap est un garde-fou précieux, tant pour l‘équité de nos championnats que pour sa compétitivité. C’est une vraie différence, notamment par rapport au foot, où on sait dès le mois de septembre que le PSG sera champion. C’est aussi un garde-fou formidable pour la maîtrise des coûts de nos clubs. Parce qu’il ne faut pas oublier que la plupart sont en difficulté. Il y a un déficit global de 76 M€ dans le rugby professionnel.
Il faut qu’on soit attentif à ça et qu’on préserve ce garde-fou. On a un comité directeur jeudi et vendredi où je vais soumettre au vote la mise en place de sanctions, y compris sportives. Des procédures étaient lancées avant mon arrivée. Mais il y a une volonté de renforcer les sanctions pour qu’elles puissent devenir sportives en cas de manquement aux obligations de transparence ou de dépassement, pour ne pas qu’on se contente d’une amende.
Il explique comment travaille le Salary Cap manager pour déceler les tricheurs. Extrait:
Il y a autant de cas particuliers que de clubs. Il y a un salary cap manager qui, avec son équipe, audite les comptes. Il se rend dans les clubs et a de plus en plus de données et d’infos, donc l‘étau se resserre. J’espère que le fait de renforcer les sanctions et de les rendre sportives va être d’autant plus dissuasif.
S’il y a pu avoir des tricheries par le passé, beaucoup ont été sanctionnées. Il y a eu des amendes, et celles qui sont tombées cette année n‘étaient pas les premières. Elles ont été payées et les montants ont été redistribués au même titre que les revenus de la ligue, que sont les droits TV, les droits marketing, les revenus des phases finales. Cet argent a vocation à être redistribué aux clubs professionnels en grande majorité et pour le rugby d’une manière générale.