Tandis que nombre d’anciens All Blacks ont tenté l’aventure en France, l’icône du rugby néo-zélandais, Richie McCaw a toujours décliné. Et il ne regrette rien.
Alors que les clubs du Top 14 n’ont cessé d’attirer des figures majeures du rugby mondial, Richie McCaw, l’un des plus grands noms de l’histoire des All Blacks, n’a jamais franchi la ligne.
Les exemples de ses compatriotes ayant pris la direction de la France ne manquent pas : Dan Carter a enchanté Perpignan et Paris, Joe Rokocoko a brillé à Bayonne puis au Racing, Sonny Bill Williams s’est révélé à Toulon, et Ma’a Nonu, infatigable, vient même de prolonger à 42 ans avec le RCT.
Pourtant, au sommet de sa gloire, McCaw est resté intransigeant : aucune aventure européenne, même dorée, ne pouvait le détourner de sa trajectoire.
Il l’assume sans détour aujourd’hui. « Je ne sais pas comment fait Ma’a », glisse-t-il dans un entretien accordé au Midi Olympique. « Les mecs d’aujourd’hui me semblent encore plus rapides et costauds qu’à mon époque. Je n’ai aucun regret par rapport à ma fin de carrière. J’ai arrêté le rugby sur un titre de champion du monde. »
Une carrière sans détour ni détour par l’Europe
Le 19 novembre prochain marquera une décennie depuis que Richie McCaw a tiré sa révérence après un deuxième sacre mondial en 2015. Avec 131 victoires pour seulement 15 défaites en 148 sélections, il reste une référence absolue dans l’histoire du rugby. Son palmarès parle pour lui : deux Coupes du monde, dix Bledisloe Cup, plusieurs Four Nations et titres en Super Rugby…
Et malgré l’intérêt concret de clubs français, il n’a jamais envisagé un départ. « Je ne m’y suis jamais intéressé jusqu’au point d’étudier le montant des propositions. Ça m’aurait peut-être fait perdre les pédales », reconnaît-il. « Des clubs du Sud de la France ont insisté pourtant. Mais je n’ai jamais entrouvert la porte. Je ne me voyais pas partir à 18 000 km pour faire exactement la même chose que chez moi. »
Une fidélité rare dans l’ère du rugby moderne
Richie McCaw n’a connu que deux clubs : Canterbury et les Crusaders. Une longévité exceptionnelle, dans un environnement qu’il n’a jamais voulu quitter, même face aux offres les plus séduisantes venues de l’autre bout du monde.
À l’heure où de nombreux joueurs prolongent leur carrière à l’étranger, parfois au prix de leur héritage sportif, McCaw a préféré refermer le livre à son apogée. Fidèle à ses valeurs, il s’est effacé sans bruit, mais avec le respect éternel d’un pays.