Une première historique va voir le jour en 2028 avec une compétition mondiale entre les meilleurs clubs de la planète rugby. Le processus avance, mais tout n’est pas encore calé.
Alors que le football s’offre cet été un Mondial des clubs spectaculaire sur le sol américain, le rugby s’apprête à emprunter un chemin similaire. Une Coupe du monde des clubs est programmée pour la fin de la saison 2027-2028, avec une première édition qui rassemblerait les équipes les plus compétitives des deux hémisphères.
L’idée séduit, mais le projet n’est pas encore totalement ficelé.
Interrogé par l’AFP, Mark Robinson, directeur général de la Fédération néo-zélandaise, a tenu à tempérer l’enthousiasme : « Il reste encore du travail ».
L’annonce a surpris… même les Néo-Zélandais
C’est à la fin du mois de mai, juste avant la finale des Coupes d’Europe, que l’EPCR a annoncé avoir obtenu l’accord unanime de ses sept fédérations membres pour organiser cette nouvelle compétition en 2028. Une déclaration qui a pris de court certains acteurs majeurs du rugby mondial, à commencer par la Nouvelle-Zélande.
« Nous avons été un peu surpris par l’annonce qui a été faite récemment », a reconnu Mark Robinson.
Une structure encore en discussion
Le format de ce tournoi planétaire commencerait à se dessiner : seize équipes réparties entre le Nord et le Sud. Huit formations issues de l’hémisphère nord – via la Champions Cup – et huit autres provenant du Sud, dont sept du Super Rugby (Australie et Nouvelle-Zélande) et une du Japon.
Mais si le cadre général semble poser les bases d’un événement inédit, de nombreuses zones d’ombre subsistent, notamment sur l’organisation, le calendrier et les retombées commerciales.
« Je pense qu’il y a déjà eu des idées générales sur la structure de la compétition, sur son fonctionnement et sur certains aspects commerciaux, mais il reste encore du travail à faire », a poursuivi Robinson, qui veut néanmoins croire en la réussite du projet : « Nous pensons que cela va dans le bon sens. »
Un tournant pour le rugby mondial ?
Ce Mondial des clubs pourrait offrir un souffle nouveau à l’écosystème du rugby professionnel, tout en intensifiant la rivalité entre les meilleures franchises du globe. Si les obstacles sont encore nombreux, l’ambition est claire : proposer une compétition d’élite qui mêle spectacle, prestige et dimension internationale.
Il reste désormais aux dirigeants du rugby mondial à accorder leurs violons pour que ce projet ambitieux devienne, dans moins de trois ans, une réalité concrète.
