Il y a 11 mois, le jeune Medhi Narjissi était emporté par une violente vague, en Afrique du Sud, alors qu’il participait à une Tournée avec l’équipe de France U18.
Le corps du jeune joueur de 17 ans n’a jamais été retrouvé.
Interrogé via Sud-Ouest, le papa de Medhi, Jalil Narjissi a indiqué que sa famille allait se rendre en Afrique du Sud, sur le lieu du drame, près d’un an après ce terrible accident.
Jalil Narjissi s’attend à vivre des moments très compliqués. Extrait:
On y va pour Mehdi. On n’a que ça. On n’a pas d’endroit pour se recueillir. On ne l’a jamais récupéré. On va installer là-bas, avec l’aide du consulat, un banc avec une plaque et la photo de Medhi. Et ça va être très dur. C’est déjà très dur, l’horreur au quotidien.
On dit qu’avec le temps… mais là, non. Chacun est différent. La perte d’un enfant, ce n’est pas logique. Il n’y a rien qui pourra nous faire du bien. Il n’y a que la vérité qui le pourra. Et que les responsables soient punis par la justice ; les responsables jusqu’au plus haut niveau.
Dans la foulée, il indique qu’il sera entendu par les enquêteurs et précise qu’il s’apprête à porter plainte contre le voyagiste qui a organisé cette excursion. Extrait:
Nous allons être entendus pour la première fois dans le cadre de l’enquête qui a été ouverte là-bas à propos des circonstances du drame. Dans ce cadre-là et par l’intermédiaire de mon avocat sur place, nous allons porter plainte contre le voyagiste, basé à Pretoria, qui, pour le compte de la FFR, organise les excursions sur place. Lui aussi a une part de responsabilité dans la disparition de mon fils.
Frédéric Plachési connaissait les lieux. Il aurait dû intervenir et s’opposer à la mise à l’eau. Il a une obligation de sécurité en tant que prestataire. Quand je l’ai vu, il s’est contredit plusieurs fois. Il m’a d’abord dit qu’il n’était pas sur la plage et qu’il était allé méditer sur un caillou au niveau du parking, lequel se situe en contre-haut à un kilomètre de la plage. Là encore, il a fini par m’avouer qu’il était descendu sur la plage et qu’il avait même pris des photos des jeunes que j’ai conservées. Il a donc cautionné. D’ailleurs sur ces photos, on voit bien que la séance de récupération n’est absolument pas encadrée. C’est l’anarchie.