Jalil Narjissi, le père de Medhi Narjissi tragiquement décédé au mois d’août dernier, en Afrique du Sud, s’est confié via Sud-Ouest, 11 mois après le décès de son fils.
Lors d’un entretien accordé au journal régional Sud-Ouest, Jalil Narjissi s’est montré inflexible quant à la responsabilité de la Fédération Française de Rugby quant au décès de son fils.
Dans un premier temps, il s’en est pris frontalement au préparateur physique Robin Ladauge, lequel a organisé cette baignade improvisée sur cette plage très dangereuse.
Il n’hésite pas à le dire : pour lui, Robin Ladauge a effectué un crime. Extrait:
“Je vais avoir des mots très durs. Pour moi, c’est un crime. C’est un crime ce qu’a fait ce garçon. Ils étaient 25 dans l’eau. Mon fils a disparu mais il y aurait pu en avoir 20. Et là, on en parlerait davantage. Cette personne-là, au lieu de prendre ses responsabilités, se défausse. Lui comme les autres. Il y avait neuf adultes sur la plage. Ils doivent s’opposer à ça. Et puis quand Medhi a été en détresse, personne n’a bougé sinon un gosse de 16 ans. Et c’est ce qui est le plus dur pour nous, c’est ce qui nous ronge.”
Dans la foulée, il explique que les panneaux d’interdiction sont immanquables. Extrait:
“Les panneaux d’interdiction, c’est impossible qu’ils ne les aient pas vus. Ils se couvrent. Sur les douze encadrants, il y en avait quatre qui étaient allés à cet endroit l’année précédente. Il y a du mensonge et des silences lâches. Onze mois après la disparition de Medhi, on n’a pas reçu le moindre message de leurs parts. Le président Florian Grill m’a assuré qu’il n’avait jamais donné de consigne en ce sens.”
Pour conclure, Jalil Narjissi concède que le président de la Fédération, Florian Grill n’est pas celui qui a mis son fils à l’eau. Cependant, il indique ne pas vouloir lâcher son combat pour autant. Extrait:
“Tous les manquements qui ont été relevés par l’enquête administrative ont contribué à la disparition de Medhi. Ce n’est pas le président qui a mis mon fils à l’eau, mais c’est lui qui n’a pas su faire respecter les règles de sécurité qui encadrent les mineurs. Quand il se permet de dire que je me trompe de combat alors qu’on a confié notre fils à l’institution qu’il préside. Je ne lâcherai rien, là-dessus comme sur le reste.”