Installé aujourd’hui à Auckland, Charlie Faumuina reste profondément marqué par son passage au Stade Toulousain. L’ancien pilier droit des All Blacks, champion du monde en 2015, a trouvé bien plus qu’un club dans la Ville rose : une culture, une ferveur et une bande de passionnés animés par une ambition hors du commun.
Arrivé en 2017 avec une réputation solide, le colosse néo-zélandais n’a pas mis longtemps à s’imposer dans le vestiaire toulousain. Dès 2019, il soulevait le Bouclier de Brennus avec la génération montante emmenée par Antoine Dupont, Thomas Ramos ou encore Julien Marchand.
Un premier sacre qui a ouvert la voie à une véritable dynastie, avec cinq titres de champion de France et deux Champions Cup à la clé.
Dans les colonnes de Midi Olympique, Faumuina revient avec émotion sur cette aventure humaine et sportive. « Je n’oublierai jamais mes cinquante caps avec les All Blacks mais j’ai vraiment vécu des trucs de dingue, à Toulouse. Le rugby est toute leur vie à Toulouse, ce sport est partout, tout le temps ; je crois qu’il remonte même le moral des gens quand ils sont déprimés. »
Loin du cadre strict et scientifique du rugby néo-zélandais, Faumuina découvre alors une philosophie plus instinctive, presque artistique.
« À Toulouse, c’était instinctif. Ça partait dans tous les sens mais ça marchait ; parce que nous avions un langage commun et, sur la pelouse, quelques artistes. Des Dupont, des Kolbe, des Kaino, des Marchand… Des types capables de renverser un match sur une seule action… »
Mais ce qui l’a le plus impressionné, c’est la mentalité de ce groupe. Un noyau dur d’internationaux, déterminé à écrire l’histoire du club. « Je me suis régalé, à Toulouse. On gagnait tout mais on n’a jamais perdu l’envie de vaincre : entre nous, on s’était en effet juré de bâtir la plus grande équipe de tous les temps. »
Aujourd’hui retraité du rugby professionnel, Faumuina garde ancrée en lui cette période dorée, où la passion et la conquête se mêlaient au quotidien. Un chapitre unique dans une carrière déjà exceptionnelle.