À la veille du troisième et dernier test face aux All Blacks, samedi soir à Hamilton, Nicolas Depoortère s’apprête à disputer son deuxième match d’affilée au centre de l’attaque tricolore.
Face à lui, un défi de taille : le puissant Timoci Tavatavanawai, nouvelle sensation des lignes arrières néo-zélandaises.
Mais pas de quoi impressionner le trois-quarts de l’UBB, qui préfère retenir l’envie collective et l’état d’esprit affiché par les Bleus, malgré la correction reçue à Wellington.
Interrogé par Midi Olympique sur l’ambiance au sein du XV de France après la lourde défaite (43-17) de la semaine passée, Depoortère tient à souligner la réaction collective. Extrait :
“Le groupe est bien. Malgré la défaite, on a produit de bonnes choses à Wellington, notamment en deuxième mi-temps. On aurait pu baisser la tête après avoir encaissé trente points dans le premier acte mais nous avons su faire, au retour des vestiaires, preuve d’un bel état d’esprit.”
Le centre bordelais a également noté les ajustements tactiques des Néo-Zélandais, particulièrement dans le jeu d’attaque. Extrait :
“Sur le premier match, ils avaient beaucoup joué dans le dos et sur les extérieurs. Là, ils sont davantage rentrés au centre du terrain et avec les gros. Ils s’adaptent et nous aussi. Mais c’est ça, le haut niveau.”
Avant ce dernier affrontement, le message est clair : les Bleus ne veulent pas repartir bredouilles. Extrait :
“Il nous reste une dernière cartouche et nous allons la jouer à fond. On a l’objectif de remporter un test parmi les trois disputés ici, dans ce grand pays de rugby. Ce serait bien, ça montrerait que nous sommes venus avec des intentions. Et puis, la dernière victoire en Nouvelle-Zélande remonte à très longtemps (2009). Je crois même que William Servat jouait encore, à cette époque. (Rires)”
À Hamilton, Depoortère devra faire face à Timoci Tavatavanawai, impressionnant lors du dernier test et comparé à Josua Tuisova voire Ma’a Nonu sous stéroïdes, mais le Français, loin de s’en émouvoir, reste fidèle à sa mentalité de défenseur rugueux. Extrait :
“Ils se ressemblent, franchement : bas sur pattes, très solides… En clair, le nouveau centre des All Blacks est très désagréable à prendre mais moi, j’ai toujours aimé défendre. Je vais m’adapter.”
Rendez-vous samedi matin, 9h05 heure française, pour savoir si cette dernière “cartouche” tricolore fera mouche face à l’ogre néo-zélandais.