Le conseil des prud’hommes de Bayonne a tranché comme le révèle Sud-Ouest ce jeudi.
La rupture du contrat d’Antoine Battut avec l’Aviron Bayonnais était « injustifiée ». L’ancien joueur puis entraîneur contestait son licenciement disciplinaire prononcé le 16 décembre 2022, cinq mois après une altercation avec un infirmier, pour laquelle il a été condamné au pénal.
Une atteinte à l’image jugée non démontrée
Le club invoquait un préjudice d’image pour justifier son choix. Mais pour les prud’hommes, l’argument ne tient pas. Ils soulignent « l’absence d’antécédents judiciaires » et « le professionnalisme unanimement décrit » d’Antoine Battut, ainsi que « les règles protectrices de la vie personnelle ».
Verdict : la rupture est jugée abusive.
51 000 € pour licenciement abusif, 31 000 € pour divers préjudices
L’Aviron Bayonnais est condamné à verser 51 000 € de dommages et intérêts pour licenciement injustifié. À cela s’ajoutent 24 000 € pour heures supplémentaires, repos non pris et congés payés, ainsi que 7 000 € pour « exécution déloyale du contrat » car le club l’avait laissé « dans l’incertitude » de son avenir.
Au total, la facture atteint 82 000 €, loin des 215 000 € réclamés par Battut.
L’ex-entraîneur a été débouté pour travail dissimulé, l’intention frauduleuse n’ayant pas été démontrée.
Appel possible sous un mois
Le club basque dispose d’un mois pour faire appel.
