Les Bleus n’ont plus le droit à l’erreur. Battus lourdement à Wellington (43-17), les joueurs de Fabien Galthié abordent ce troisième et dernier test face à la Nouvelle-Zélande, samedi à Hamilton (9 h 05), avec une idée en tête : décrocher une victoire pour sauver l’honneur.
Les All Blacks ont changé les règles du jeu
Lors du deuxième match, les Néo-Zélandais ont déployé un rugby d’usure redoutable, avec une succession de soutiens et de passes rapides qui ont fissuré la défense française. Ce plan, déjà vu lors de leur sacre mondial en 2015, a fait très mal : quatre essais encaissés en première période, puis deux autres révélateurs, signés Jordan (54e) et Ioane (60e).
« Lors du premier match, ils avaient plus joué sur des 900-dos, avec des animations. Sur le deuxième, ils sont davantage venus au milieu du terrain avec les gros parce qu’ils ont vu qu’on montait fort », décrypte Nicolas Depoortère, titulaire samedi au centre. « Ils s’adaptent, on le fait aussi. C’est le monde du haut niveau. »
Erdocio : « On est tombés dans le piège »
Même constat chez Baptiste Erdocio, qui débutera lui aussi :
« On l’a eu dur sur les séquences offensives. On s’attendait à ce qu’ils nous proposent le même système qu’à Dunedin, et ils ne l’ont pas fait. On est un peu tombés dans le piège. Mais on s’est entraînés cette semaine pour être meilleurs encore et avoir la chance de montrer un autre visage. »
Galthié hausse le ton : « Arrêtez de réciter, jouez ! »
Lors de la mise en place à Auckland, le staff tricolore a insisté sur un mot d’ordre : adaptabilité.
Fabien Galthié l’a rappelé avec force au cœur d’un entraînement intense selon L’équipe :
« Arrêtez de réciter, jouez ! »
Objectif : ne plus s’enfermer dans un plan rigide, mais lire le jeu et contrer les variations adverses.
Un objectif clair : « Gagner au moins un match »
Si la série est perdue, les Bleus n’abandonnent pas leur ambition : décrocher un succès en Nouvelle-Zélande, une première depuis 2009.
« Après la mi-temps, on a montré que l’on pouvait rivaliser. Il y a quand même eu 14-14, alors qu’on aurait pu baisser la tête après une première période pareille », souligne Depoortère.
Et d’ajouter : « Le thème de la semaine aura surtout été que, sur les trois matches, on en gagne au moins un. Je ne dis pas que William Servat est vieux (sourire), mais la dernière victoire remonte à longtemps. On veut montrer qu’on n’est pas venus à vide, mais avec de véritables intentions. »