L’information est signée Sud-Ouest.
À la suite du conseil municipal du 7 juillet, la désignation du promoteur Robert Alday et de sa société Aldim pour l’aménagement du plateau d’Aguilera à Biarritz a suscité de vives réactions, notamment sur le plan juridique.
L’opposant Guillaume Barucq a rapidement saisi le préfet pour contester la légalité de la délibération, estimant que l’intervention de Robert Alday entre la présentation du projet et le vote a influencé la décision du conseil.
Il dénonce une tentative de persuasion directe, contraire aux exigences de neutralité, et évoque un « début de bétonnage » de la ville. N’ayant pas reçu de réponse du préfet, il envisage un recours devant le tribunal administratif.
Jean-Yves Viollier, blogueur et membre de l’association Ramdam 64-40, a pour sa part signalé l’affaire au procureur de la République, mettant en avant des soupçons de favoritisme. Il pointe notamment la vente du terrain au prix le plus bas (14,8 M€ contre 18,2 M€ et 18,6 M€ offerts par d’autres candidats), ainsi que des propos de Robert Alday révélant des détails confidentiels sur les projets concurrents.
Jean-Baptiste Dussaussois-Larralde, élu d’opposition et candidat à la mairie, a lui aussi écrit au préfet. Il considère que l’appel à projet lancé par la municipalité équivaut à un appel d’offres déguisé, avec un cahier des charges détaillé mais sans la transparence réglementaire requise, notamment l’absence d’élus d’opposition dans la commission d’attribution.
Les concurrents évincés, Icade et Vinci, restent discrets et ne commentent pas l’éventualité d’un recours. De son côté, la Mairie assure que la procédure est conforme, la délibération ayant passé le contrôle de légalité de la préfecture.
Arosteguy, la maire, maintient que l’interruption de séance était parfaitement légitime.