L’ouvreur international Français Joris Segonds est de retour en France.
Celui qui a participé à la Tournée estivale du XV de France en Nouvelle-Zélande s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier a évoqué son retour en France.
Il confirme être fatigué de ce voyage et du jet lag. Extrait:
Nous avons atterri à Paris lundi, à 14 heures. Le temps de redescendre au Pays basque, il était environ 19 h 30 quand j’ai poussé la porte de la maison. Après trente heures de voyage, il me tardait ce moment, comme vous pouvez l’imaginer…
Très franchement, je lutte encore pour ne pas faire de petites siestes dans la journée… Le premier soir, je me suis mis au lit à 21 heures et à 5 h 40, évidemment, j’avais les yeux grands ouverts. Mais je ne suis pas inquiet, ça va le faire…
Il raconte comment s’est organisée cette Tournée. Extrait:
Avant le premier test, la plupart des joueurs sélectionnés travaillaient ensemble depuis seulement deux semaines. Pour ma part, je les avais rejoints après la demi-finale. Je n’ai donc eu que quelques jours de boulot pour me mettre au niveau des autres et apprendre le plan de jeu, qui était logiquement assez restreint : il fallait jouer dans leur camp et éviter de commettre des fautes, voilà tout. Mais sur cette série, on s’est également rendu compte qu’au niveau international, il n’y a pas d’énormes envolées. Tout est très stratégique.
Questionné sur le deuxième match durant lequel les Bleus ont vécu un véritable calvaire, il réagit sans langue de bois. Extrait:
Là, il y a zéro excuse. Après le premier test, on s’est dit que nous pourrions rivaliser avec ces All Blacks et le deuxième match nous a pourtant remis les pieds sur terre. On s’est fait dominer d’entrée de jeu et contre eux, lorsque tu encaisses trois ou quatre essais coup sur coup, c’est impossible de revenir dans la partie… Nous avons bien essayé de relever la tête en deuxième période mais c’était trop tard.
Il compare ensuite le niveau du Top 14 et le niveau international. Extrait:
Au début, pour moi qui ne connaissais pas du tout ce niveau, ça faisait bizarre : sur les libérations de balles, les All Blacks allaient vraiment à 10 000. Ils ne traînent pas dans les rucks comme en Top 14. Mais au niveau de l’intensité, notre championnat se rapproche beaucoup d’un test-match. Les gens ne s’en rendent pas forcément compte et c’est ce qu’on se disait d’ailleurs dans les vestiaires, après le premier test : quand tu affrontes Toulouse ou Bordeaux en championnat, la vitesse d’exécution est à peu près la même que celle des grosses équipes du circuit international. La saison écoulée en Top 14 m’a donc beaucoup aidé à préparer ces premières sélections.
Questionné sur le haka, il réagit. Extrait:
C’est impressionnant mais je trouve ça plus motivant qu’effrayant, en fait : pouvoir les affronter et les regarder droit dans les yeux m’a beaucoup stimulé, avant le match. Plus je regardais les All Blacks et plus il me tardait d’en découdre.
Au moment de chanter la Marseillaise, il souhaitait juste profiter du moment présent. Extrait:
Bizarrement, je n’ai pensé à personne. J’ai juste apprécié le moment en me disant que j’avais hâte de passer à l’action. […] Je me revoyais juste gamin, à l’époque où je la chantais tout seul, dans mon jardin. (Rires)
Aussi, Joris Segonds indique ne pas avoir pu profiter en Nouvelle-Zélande en raison de la fatigue des entraînements et des matches. Extrait:
Très peu, franchement. Nous étions tous tellement rincés après cette saison de dix mois que les temps de repos, on les passait plus entre les mains des kinés qu’à marcher dans les villes. […] Notre corps est notre outil de travail, il ne faut pas l’oublier.
Désormais, place aux vacances. Extrait:
J’ai quatre semaines de coupure. Je vais profiter de ma compagne, de ma famille et surtout, me reposer. J’en ai vraiment besoin.
