Cinq semaines après avoir écrit une des plus belles pages de son histoire moderne, l’Aviron bayonnais a repris le chemin de l’entraînement.
Oubliée la demi-finale perdue face au futur champion : les Basques veulent désormais confirmer leur rang dans un Top 14 plus dense que jamais. Un défi de taille… mais que les hommes d’Arthur Iturria entendent relever avec ambition.
Via Midi Olympique, Arthur Iturria insiste sur l’importance de digérer rapidement le passé, même glorieux. Extrait :
« Dans notre sport, quand c’est mauvais, on a l’habitude de passer très vite à autre chose. Quand c’est bon, il faut être capable de le faire aussi. C’est une chose qu’il faudra appréhender de manière rapide cette année. Nous devons laisser ce que nous avons vécu l’an dernier dans un coin de notre tête, car ça fait partie de notre histoire, mais il faut en créer une nouvelle. C’est ça le plus dur, mais on a forcément envie de revivre les mêmes émotions. »
Et pour revivre ces émotions, il faudra sans doute redoubler d’efforts. Car désormais, Bayonne est attendu.
Le capitaine en est conscient : les adversaires n’aborderont plus les déplacements à Jean-Dauger à la légère. Extrait :
« Les gens vont vouloir venir gagner ici. Ce sera un objectif de saison pour certains, mais ça ne tient qu’à nous d’essayer de garder ça, de l’avoir en nous. Il faut que ce soit une culture, du plus jeune au plus ancien, même s’il n’est là que depuis un an. Ici, il faut que ça reste imprenable. Les ambitions du club sont plus hautes qu’à une certaine époque. »
Quasiment au complet dès cette reprise, le groupe bayonnais a pu retrouver le terrain avec ses nouvelles recrues. Seuls Rob Leota (retenu avec le First Nations & Pasifika XV) et Alexandre Fischer (en vacances post-tournée avec les Bleus) manquent encore à l’appel.
Les autres, de Setiano à Calles en passant par Johnson, Jantjies ou Anscombe, se fondent déjà dans le collectif. Et les automatismes commencent à se créer, même si tout n’est pas encore calé.
Cette saison, Bayonne accueille deux nouveaux visages de poids au sein de son organigramme : Camille Lopez, tout juste retraité des terrains, et Laurent Travers, ancien patron du Racing 92, nommé directeur du rugby.
Arthur Iturria revient sur la première prise de parole du nouveau directeur du rugby. Extrait :
« Il nous a présenté son rôle et nous a dit ce qu’il attendait de l’équipe, en tant que directeur du rugby. Pour le moment, il est forcément en retrait, car il a un rôle plus global pour notre club et pour son environnement. Il a laissé la main à Greg (Patat), car c’est lui qui s’occupe du sportif, c’est le chef de notre équipe. »
À Bayonne, l’heure est à la confirmation. L’ambition ne se cache plus, mais elle devra s’appuyer sur les mêmes vertus que celles qui ont fait la réussite de l’Aviron la saison passée : l’humilité, l’engagement… et l’esprit de groupe. La route est encore longue, mais le cap est clair.
