Un an après la disparition tragique de Medhi Narjissi lors d’un stage en Afrique du Sud avec les équipes de France de rugby à 7, la douleur reste intacte pour ses proches.
À quelques jours de leur départ pour le pays, où ils rendront hommage à leur fils disparu en mer, la famille Narjissi hausse le ton.
Par la voix de Jalil Narjissi, le père du joueur, elle réclame que « Florian Grill réponde de ses actes devant la justice ».
Si le préparateur physique et le manager de l’équipe ont déjà été mis en examen, la famille juge ces mesures insuffisantes.
« Pourquoi n’assume-t-il pas ses responsabilités ? » interroge Jalil Narjissi, pointant du doigt les défaillances organisationnelles du stage, soulignées dans le rapport de l’inspection générale. « Je n’ai jamais dit qu’il avait mis notre fils à l’eau. Mais tout un tas de fautes ont été commises en amont et ont abouti à ce drame. »
L’objectif de la famille est clair : « que l’ensemble des responsables soit a minima entendus et mis face à leurs responsabilités », affirme leur avocat Victor Casellas. Une plainte va également être déposée en Afrique du Sud contre l’organisateur du voyage.
De son côté, la Fédération française de rugby, par la voix de son avocat Mathias Chichportich, assure qu’aucune faute ne peut être reprochée à son président.
Ce-dernier s’est confié via L’équipe :
« Nous ne souhaitons entretenir aucune polémique avec la famille Narjissi, dont le ressenti se comprend et se respecte. Les reproches qui sont exprimés n’ont aucun lien avec la disparition tragique de Medhi Narjissi et ne peuvent engager ni la responsabilité de la FFR, ni celle de son président, auquel aucune faute personnelle ne peut être reprochée.
La FFR contribue activement à l’enquête en cours et souhaite que la justice puisse travailler sereinement sans pression, ni instrumentalisation. »
Ce drame continue de susciter des remous, alors que les proches de Medhi Narjissi réclament que toute la lumière soit faite, jusqu’aux plus hauts niveaux de la hiérarchie fédérale.