À seulement une trentaine d’années, il incarne la nouvelle génération d’arbitres français, formé très tôt dans le Tarn, Kévin Bralley vient de boucler sa première saison au plus haut niveau.
Un apprentissage intense pour celui qui découvre les exigences du Top 14, avec lucidité et passion. Témoignage.
Pour Midi Olympique, l’arbitre détaille avec précision le rythme hebdomadaire imposé par l’élite du rugby professionnel. Extrait :
« Si on prend un match de Top 14, on arbitre le samedi. Le dimanche sert à la route pour rentrer ou à la récupération, et à commencer le “feedback”. Il faut caractériser toutes les décisions, les non-décisions “oubliées”. C’est cinq à six heures de travail. On relève à peu près tout, on justifie nos choix ou on reconnaît nos erreurs pour transmettre ce “feedback”, construit avec nos arbitres assistants et notre arbitre vidéo, ainsi que le coach de la cellule haute performance. En 48 heures, ça doit être réglé et envoyé au club.
Ensuite, il faut commencer à préparer le match d’après et toute l’organisation autour. Pas besoin de regarder les trois derniers matchs ; les équipes ont des récurrences et il y a tellement d’échanges entre nous… Du reste, le lundi physique, le mardi grosses séances physiques, le mercredi aérobie, soit du fond. »
Un programme digne d’un joueur professionnel, à ceci près que les arbitres doivent enchaîner l’analyse, la remise en question permanente et l’anticipation du prochain match. Tout est passé au crible, aucune décision ne doit rester sans explication.
Et après une première saison dans l’arène du Top 14, une chose est sûre : il est bien décidé à continuer de faire entendre sa voix.






