À Perpignan, c’est une véritable transformation qui s’opère en coulisses depuis la reprise. Après des années à jongler entre différentes installations, les Sang et Or bénéficient enfin d’un outil de travail digne des exigences du Top 14.
À quelques encablures du stade Aimé-Giral, un tout nouveau centre d’entraînement a vu le jour sur la plaine André-Sanac. Sur 1 600 m², les joueurs de l’USAP disposent désormais d’une salle de musculation dernier cri de 600 m², d’espaces de soins, de récupération, de visionnage vidéo et d’un lieu de vie collectif, au cœur même du quotidien du groupe.
Loin du luxe ostentatoire d’autres écuries comme Toulouse ou La Rochelle, cette structure marque pourtant un tournant fondamental pour le club catalan.
« Il y avait beaucoup d’excitation dans le fait de découvrir nos nouvelles structures », confie Franck Azéma via Midi Olympique, visiblement emballé par ce nouvel outil de travail. « Il y a une atmosphère complètement différente. C’est un boost énorme. Il y avait tellement d’attentes qu’aujourd’hui, tout le monde a envie d’y passer du temps, d’en profiter, d’y rester. Il n’est pas question d’avoir du luxe mais de disposer de quelque chose d’efficient où tout le monde peut bien travailler. »
Cette évolution est loin d’être un simple ajustement : elle traduit une volonté claire de structuration. « On est en train de chercher à cocher toutes les cases du haut niveau et de la performance. Les structures font partie des éléments importants. Le président ne voulait plus que ce soit du coup par coup. Le système D nous a permis de revenir en Top 14 mais il fallait davantage pour être plus ambitieux », ajoute Azéma. Et les ambitions ne s’arrêtent pas là. D’ici un an à un an et demi, un second bâtiment devrait voir le jour pour accueillir le centre de formation.
Côté terrain, ce renouveau s’accompagne également d’un souffle neuf dans l’encadrement. Deux figures du rugby briviste, Dominique Schenck et Guillaume Ollivier, prennent en main la préparation physique, tandis que le secteur des avants est confié à Mathieu Cidre et à une légende locale, Nicolas Mas. Un changement de cap assumé.
« Ce que je retiens des premiers jours, c’est l’émulation et l’envie de bien faire que suscite ce renouvellement », note Azéma. « Ça pousse tout le monde à se montrer sous son meilleur jour. On a pris le temps d’intégrer chacun, de s’aligner sur notre projet. C’est essentiel pour construire une saison solide. »
Le staff a même pris de la hauteur – au sens propre – en s’accordant un stage à Font-Romeu. Objectif : repartir d’une page blanche et harmoniser les discours. « Ça permet de partir d’une page blanche. C’est pour ça que l’on s’est vu avant, pour définir le fonctionnement, les attentes, les attitudes. C’est stimulant, aussi, pour les joueurs d’avoir un discours nouveau. Ça ne veut pas dire que ce n’était pas bien avant, c’était différent. Ça apporte une autre dynamique, à côté de cet environnement que l’on découvre », insiste le technicien catalan.
