C’est une petite révolution dans le paysage du rugby australien : les joueurs évoluant à l’étranger peuvent désormais défendre les couleurs des Wallabies, sans aucune condition. Cette décision, annoncée à l’approche du Rugby Championship, marque la fin définitive d’un modèle centré sur les franchises locales.
Peter Horne, responsable de la haute performance au sein de Rugby Australia, a clarifié les choses. « Joe (Schmidt, le sélectionneur) n’a aucun obstacle, il peut sélectionner qui il veut », a-t-il affirmé à deux jours de la présentation du groupe retenu pour défier les géants du Sud.
Instaurée en 2015, la célèbre « Giteau Law » avait permis à des figures majeures comme Matt Giteau ou Will Skelton de porter à nouveau le maillot national malgré leur exil. Cette règle imposait toutefois un seuil strict : 60 sélections et au moins sept saisons en Super Rugby.
Un cadre aujourd’hui jugé trop contraignant alors que de nombreux talents s’exilent en Europe.
Les récents transferts de Taniela Tupou vers le Racing 92 et de Tom Hooper à Exeter ont sans doute accéléré la prise de décision. Désormais, quel que soit le club ou le continent, les meilleurs joueurs pourront répondre à l’appel du maillot doré.
Un choix stratégique alors que Les Kiss prendra les commandes de la sélection l’an prochain, avec dans le viseur une Coupe du monde à domicile en 2027. Cette ouverture totale devrait lui permettre de bâtir un groupe plus compétitif et expérimenté.
Battus lors des deux premières confrontations face aux Lions britanniques et irlandais, les Australiens ont relevé la tête en s’imposant lors du troisième test (22-12). Un succès qui relance la dynamique à l’approche d’un déplacement périlleux en Afrique du Sud, le 16 août prochain, face aux champions du monde en titre.
