La saison 2024-2025 restera comme l’une des plus sombres de l’ère Lorenzetti. Jamais, depuis sa montée en Top 14, le Racing 92 n’avait chuté aussi bas, terminant à une 10e place indigne de son standing.
Le président Jacky Lorenzetti, connu pour sa fidélité, a même dû se résoudre à écarter Stuart Lancaster en cours de route.
Un électrochoc nécessaire
Malgré la signature de l’icône Owen Farrell, le club francilien a longtemps flirté avec la zone rouge.
Patrice Collazo, arrivé pour sauver les meubles, résume via Midi Olympique :
“Quand on s’est réunis en fin de saison pour faire le bilan avec Jacky Lorenzetti et le président Arnaud Tourtoulou, on a dressé un constat et on s’est posé la question de savoir ce qu’on voulait pour le Racing dans le futur. Quelles étaient les envies de Jacky Lorenzetti et qu’est ce qu’on pouvait mettre en place pour commencer à amorcer quelque chose qui sera le Racing de demain. On voulait des recrues adaptées au nouveau projet. Aujourd’hui, on veut renvoyer l’image d’un collectif, même si on a la chance d’avoir quelques individualités, quelques facteurs X. »
Un retour aux fondations
Fidèle à sa réputation de bâtisseur, Collazo veut poser des bases solides. Première étape : muscler le pack d’avants.
« Un bon recrutement, c’est quoi ? C’est un recrutement qui gagne. Je pense qu’il était important aujourd’hui que le Racing se mette en ordre de marche collectivement. Nous ne voulons plus être dépendants d’un joueur. Oui, il y a des temps de passage à respecter, des étapes qui sont importantes. L’année dernière, le Racing ne s’est pas qualifié pour la première fois depuis qu’il est en Top 14. Mais aujourd’hui, est-ce que se qualifier est une fin en soi ou est-ce que l’on doit travailler au quotidien pour pérenniser le club au plus haut niveau ?”
Recrutement ciblé et valeurs fortes
Pour Collazo, la priorité est claire : « Nous ne voulons plus être dépendants d’un joueur. Le club a donc misé sur des valeurs sûres et sur l’avenir. » L’objectif à court terme est de retrouver une place dans le Top 6, mais le manager garde une vision à long terme : bâtir un groupe solide, homogène et durable.
Une exigence non négociable
Le message est limpide : l’investissement total est attendu de tous, joueurs comme staff. « C’est le prix à payer pour se remettre au niveau et viser à nouveau le haut du tableau », conclut Collazo, conscient que cette saison pourrait bien marquer le véritable tournant de l’ère Racing.
Pour conclure, Patrice Collazo évoque la problématique du rugby en région Parisienne. Extrait:
« Notre problématique est très parisienne. En dehors du club, les joueurs ne vivent plus le rugby. C’est lié à la topographie et à l’échelle de la ville. Plus la ville est grande, plus les joueurs sont éparpillés quand ils quittent le club. Qu’est ce qui les ramène au rugby ? Pas grand chose. Chacun part de son côté. Vivre le club au quotidien, pour moi et le staff, c’est primordial. C’est sur quoi on a mis l’accent déjà en fin de saison dernière et ce sur quoi on insiste depuis la reprise et qui est non négociable !”
