Les Springboks sont tombés de très haut à Johannesburg.
Samedi 16 août, l’Afrique du Sud a subi une défaite historique face à l’Australie (22-38), qui n’avait plus gagné à Ellis Park depuis 1963.
Pourtant, après 18 minutes, le match semblait joué : les Boks menaient 22-0, emmenés par Siya Kolisi, Manie Libbok et Kurt-Lee Arendse. Mais les Wallabies, portés par James O’Connor et Harry Wilson, ont renversé la rencontre en inscrivant cinq essais consécutifs, scellant l’une des plus grandes remontées de leur histoire.
À l’issue de ce revers, Rassie Erasmus n’a pas mâché ses mots.
« C’est probablement l’une des conférences de presse les plus embarrassantes de ma carrière », a-t-il confié au média SA Rugby. « Je pourrais arrondir les angles, mais la vérité c’est qu’on était vraiment de la merde de chien », a lâché le sélectionneur, avant de pointer l’effondrement physique et tactique de son équipe : « À 22-0, un match n’est pas gagné. Et perdre finalement de vingt points, c’est impardonnable. »
Conscient de la responsabilité du staff, Erasmus a annoncé des changements pour le test retour au Cap :
« Nous devons assumer nos erreurs, corriger et réagir. Quand on prend le crédit dans les victoires, il faut aussi accepter les critiques dans les défaites. »
Le capitaine Siya Kolisi a abondé dans ce sens :
« Nous avons bien commencé mais nous n’avons pas su construire sur cette dynamique. Nos têtes ont baissé et c’est décevant, car porter ce maillot suppose un engagement total. Nous allons assumer et répondre dès la semaine prochaine. »
Pendant que les Boks cherchent à se relever, l’Australie savoure un succès fondateur. Avec Joe Schmidt aux commandes, les Wallabies viennent de signer deux victoires de prestige en battant les Lions britanniques puis en faisant chuter les champions du monde.
De quoi relancer un XV australien en quête de constance depuis trop longtemps.






