Défaits 38-22 par l’Australie samedi 17 août après avoir pourtant mené 22-0, les Springboks traversent une zone de turbulence sportive… et médiatique.
Au-delà du revers spectaculaire à Ellis Park, c’est une querelle publique entre Rassie Erasmus et l’ancien sélectionneur de l’Écosse, Matt Williams, qui agite désormais le rugby sud-africain.
Des critiques virulentes sur la “Bomb Squad”
Tout est parti d’une émission spécialisée dans laquelle Matt Williams a étrillé le style de jeu des champions du monde, notamment lors de leur tournée victorieuse face aux Lions Britanniques en 2021.
“C’était l’une des pires tournées que j’aie jamais vues, avec des matchs d’un niveau international très faible”, a lâché l’ancien coach, ajoutant : “Rassie courait sur le terrain comme un porteur d’eau, le style de jeu était une abomination…”.
Selon lui, la philosophie sud-africaine n’avait rien de noble : “Tout ce qu’ils faisaient, c’était botter le ballon et courir après. Ce n’était pas joué dans le respect du sport.”
La réplique acide de Rassie Erasmus
Jamais le dernier à riposter, Erasmus a dégainé sur X en publiant le pourcentage famélique de victoires de Williams avec l’Écosse (17,65 % en 17 matchs). Une pique assortie d’une légende ironique : “Guérissez, Sir Matt”.
Accusations de harcèlement
La réponse n’a pas tardé. Williams, piqué au vif, a dénoncé un comportement d’intimidation : “Salut Rassie, tu attaques l’homme et non le ballon encore une fois ? Toujours le signe d’un argument faible.”
Dans un développement ultérieur, il a accusé le coach des Boks de l’avoir directement pris pour cible : “Rassie me harcelait. Ce qu’il faisait, c’était simplement m’intimider. Il essayait de dire : ‘Ton opinion ne compte pas.’ Cela n’a rien apporté au débat sportif.”
Même sa famille a été interpellée par l’ampleur du clash. “Mon fils m’a appelé en disant ‘Qu’as-tu dit sur Rassie ?’. Je lui ai répondu : ‘Je parlais des Lions, de quoi parles-tu ?’.”
Une polémique qui masque la crise sportive
Pour Williams, ce bras de fer verbal détourne l’attention des véritables enjeux : “Le meilleur coach du monde a sûrement autre chose à faire que d’écouter mes critiques.”
Il n’a cependant pas caché sa satisfaction après l’exploit australien : “Le match a commencé juste après minuit chez moi. Quand il était 22-0, je suis allé me coucher. Je me suis réveillé le matin et j’ai entendu que les Wallabies avaient gagné : je n’y croyais pas.”






