Une semaine après avoir subi l’un des plus gros revers de leur histoire récente (22-38), les Springboks doivent impérativement relever la tête ce samedi au Cap face à des Wallabies regonflés par Joe Schmidt.
Tout avait pourtant commencé idéalement à Ellis Park : un 22-0 en moins de vingt minutes, promesse d’une balade tranquille. Mais la suite fut un naufrage : six essais encaissés, un 38-0 en une heure et une défense transpercée à onze reprises.
Un scénario qui a fait basculer les champions du monde dans la crise.
« Nous avons été vraiment affreux », a reconnu sans détour Rassie Erasmus. Un mea culpa nécessaire mais insuffisant pour éteindre les critiques. L’entraîneur a même ironisé : « Tu sais que quand ta mère t’envoie un message pour dire : “Mon enfant, je t’aime toujours”, c’est que les choses ne sont pas lekker. »
“Lekker” ? C’est un mot utilisé par les Sud-Africain pour dire “cool”, “sympa”.
Fragilisée en conquête (cinq lancers perdus en touche) et orpheline de son capitaine Siya Kolisi (genou), l’Afrique du Sud doit composer sans plusieurs cadres, dont Pieter-Steph du Toit. Erasmus a donc rappelé des piliers d’expérience comme Handré Pollard et Damian de Allende, tout en lançant le deuxième-ligne Ruan Nortjé.
Mais certains cadres paraissent émoussés : Eben Etzebeth a été relégué sur le banc, Bongi Mbonambi peine à retrouver son impact.
L’équilibre entre jeunesse prometteuse et anciens usés reste fragile. Une nouvelle déconvenue au Cap contre l’Australie ferait naître un véritable doute autour d’une génération vieillissante, jusque-là symbole d’invincibilité. Les Wallabies, eux, n’attendent qu’une chose : confirmer leur exploit.






