Shaun Hegarty, ancien centre formé et joueur du Biarritz Olympique entre 2003 et 2006, a fait son retour au club dans un tout autre rôle en avril 2024.
En effet, c’est le 5 avril 2024 qu’il a annoncé, lors d’une conférence de presse, la prise de contrôle du club aux côtés de ses anciens coéquipiers Marc Baget et Flip van der Merwe.
Il est alors devenu président du conseil de surveillance du Biarritz Olympique.
Mais il y a quelques semaines, Shaun Hegarty a finalement décidé de vendre ses parts à un certain Pierre-Édouard Stérin.
Plus précisément, Hegarty aurait vendu l’intégralité de ses parts à Stérin, faisant de Stérin l’actionnaire majoritaire du BO.
Interrogé via Midi Olympique, il explique sa décision de vendre ses parts à Stérin. Extrait:
Malgré toutes les histoires qu’il y a eues l’an dernier au BO, le groupe a été plus fort que ce que l’on pensait et j’en suis très fier. Il a su relever la tête sur les derniers matchs, pour finir à la neuvième position. Les aspects financiers nous ont ensuite rattrapés. J’ai dû lâcher l’ensemble de mes parts au groupe Otium, ce qui a permis au club de pouvoir se maintenir cette année, et d’avoir une saison où les garanties sont là.
Il refuse de parler d’échec malgré cette vente très rapide de ses parts. Extrait:
Sportivement, je trouve que ça a été plus qu’intéressant. On a changé l’ensemble du staff, une grosse partie des joueurs et on a réussi à créer un groupe. On a réussi à créer une entente avec l’association. Après, du point de vue financier, on a récupéré un club très malade, avec de grosses dettes. On a eu des surprises auxquelles on ne s’attendait pas au cours de l’année. C’était une année de transition et j’ai lâché l’ensemble de mes parts pour le bien de l’institution. Avec un peu de recul, ça aurait été un véritable exploit de pouvoir envisager être à l’équilibre dès la première année.
Selon lui, des dettes aurait été découvertes en cours d’exercice, mais il ne peut pas en dire davnatage. Extrait:
Je ne peux pas tout dévoiler, car il y a des discussions en cours, avec une plainte qui est lancée.
Il concède cependant un certain échec financier de sa part. Extrait:
Il y a cet échec financier, parce qu’on ne se rendait peut-être pas compte qu’il y a un système, économiquement, qui est très lourd. C’est à nous d’aller chercher davantage d’économie pour être à l’équilibre, mais sur une première année, c’était très difficile de pouvoir changer un navire aussi gros que le BO. C’était peut-être très ambitieux, mais je suis très fier d’avoir essayé.
Questionné sur la manière de combler le déficit chronique de 2 à 3 millions d’euros par an, il réagit. Extrait:
Est-ce que ça va se faire sur une année directement ? Je ne sais pas. En tout cas, aujourd’hui, on a quand même des atouts supplémentaires avec cette pelouse synthétique. Elle va nous permettre de faire des événements ou des journées team building pour les séminaires d’entreprise. Une personne est dédiée à ça, dans la partie commerciale. On a aussi l’ambition d’aller chercher plus de partenariats. J’attends, de la nouvelle direction générale, qu’elle nous apporte des solutions pour faire avancer le club.
Le Biarritz olympique n’est pas seulement un club. C’est aussi la représentation d’un territoire, d’une ville. C’est une marque qui s’est essoufflée sur les dix dernières années et on a l’ambition de pouvoir la redorer. Oui, ça passe par des étapes, mais je crois en la marque de Biarritz. J’aime son histoire, son héritage et l’élégance que ça génère.
Selon lui, le Biarritz Olympique n’est pas en danger. Extrait:
Pierre-Édouard Stérin est garant sur plusieurs années. Le club n’est pas en danger. Un club sportif est toujours en perpétuelle évolution. Le club sera peut-être amené à revoir sa capitalisation. Des personnes sont intéressées pour rentrer. C’est trop tôt pour dire si ça sera rapide, mais j’espère que ces envies seront validées dans le futur.
Pour conclure, Shaun Hegarty explique en quoi consiste son rôle à Biarritz, désormais. Extrait:
Avec l’ensemble du conseil, nous surveillons ce que font le directoire et la direction générale. Je veille au bon fonctionnement du club, notamment sur le budget et les grandes orientations, les projets et si cela nous convient, c’est validé par le conseil. Si à un moment donné je n’ai plus, ni ma voix, ni mon écoute, la question se posera. Le Biarritz olympique est toujours là. J’ai envie de participer au projet pour que le renouveau soit là.
